Lo Batifel de Sant André – 1

Vouèla l’Affare. « … Sur le chemin de Beauvoir, ce matin-là, et tralala la barota à bras, Y ava, Moitiè de Poule, le Lièvre Blanc, la Chourela entourée de ses menons, le Fanfoué de Bonne et sa bande de rufians… Moitié de Poule suivait le Fanfoué « qu’il lui rende les sous qu’il lui doit, » Le Fanfoué qui n’était pas encore duc, maréchal et connétable, cherchait le Merle Blanc pour lui voler sa cage avey des barreaux d’or incrustés de diamants. La Chouréla et les menons – la cabraille – ouvraient la route. Le Lièvre Blanc, incorrigible bavard, trainait loin derrière… » Mâme Enguerrand se tut, vida son verre, le remplit de nouveau et reprit

l'Affare - Le Clocher de Saint André

L'Affare : Une revue comme un journal de voyage

Nous allons les suivre, voire les précéder. La revue que nous allons lancer serait comme leur journal de voyage à travers les anciennes provinces ecclésiastiques de Vienne, Lyon, Moutiers, Turin, Embrun et Arles. Un voyage en Imaginaire entre Spectacle(s) et Culture(s). Une échappée d’Esthètes au Royaume d’Arles et de Vienne, une revue culturelle, avec un agenda des Arts plastiques, des spectacles, des foires et des vogues que l’on s’efforcerait de tenir à jour.. Il y aurait des chroniques, des critiques, des portraits… On y trouverait aussi  un annuaire des galeries, Cac, Iac et Frac…qu’on me pardonne si j’en oublie. Il y aurait aussi un lexique dauphinois / Français, un recueil de  chansons traditionnelles, un choix de textes en francoprovençal, en occitan et pourquoi pas en latin

Il y aurait trois numéros par an : Février| Juin | Octobre.

Une revue de Contrecultureux

Ce serait une revue faite par des Contrecultureux, des amateurs, des non – encartés, des non – accrédités, des non – autorisés qui parleraient d’expos et de spectacles qu’ils n’ont pas toujours vus, de livres qu’ils n’ont pas toujours lus  (solidarité avec le Non-Public, fauche endémique ou tout autre (bonne) raison : Trop loin, pas de train, Combi antédiluvien refusant obstinément de démarrer… Les Contrecultureux, faut il le rappeler, sont à la Culture et ses professionnels de la Profession, ce que Mandrin était à la Boutique.

La revue se réclamerait des 3M – Mauvoillenci, Malautruisi, Mauconsets – une sorte de discours de la méthode reconnaissant comme incontournables et inévitables les a  priori, la mauvaise foi, la subjectivité… Elle s’appellerait bien évidemment Courir Car et Canton

La « Rédaction » – La Gnia – se réunirait cha dimar place Sant Andrié à Garnoblo. Il y aurait de la tarte au safran, du Condrieu et du Bernin et la « Gota » du Paul, raisins de la Tronche et de Claix, distillation maison… » 

La discussion s’engagea – Gran fut lo batifel, gran fut lo parliament … Finalement dans l’enthousiasme général, on passa au buffet. La pogna ensofrana et lo bon vin de Condrieu et de Bernin u veiro entassa, usse revicolà lo cour d’un trapassa …

Iqui , à mala pena, finit lour batifel : & ja lou maniglié avian carillona Vépre à Sainct Andrié…