Baillé Lo Sauzo / C

Lettre C - Baillé Lo Sauzo

Baillé Lo Sauzo / C

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Lettre C - Ca

Cabassié, v. a. — Frapper pour se faire ouvrir, battre quelqu’un, lui donner des coups.

Cabet, s. m. — Petit bane.

Caboche, s. f. pi. — Gros clous à quatre pans que les montagnards mettent à leurs chaussures.

Cabochi, s. f. — Tête et aussi jugement.

Gen (le bona cabochi, gens instruits et intelligents. M. 7.

Monsieu lo grand abbé marchave simplamen| Suivi du grand consey, gen de bona cabochi,  | Qui sçaron manteni l’honou de la perrochi. M. 7

Caborna ou calaborna, s. f. — Grotte, caverne creusée dans les rochers et aussi trou pratiqué dans le tronc d’un vieil arbre.

Sa caborna et pru gran que le zautre ne son. L1

Cabossié, v. a. — Faire une bosse, bosseler.

Cabrit, s. m. — Chevreau.

Soudar et officié, legié coma cabrit.| Tou de lor uniformo, portavon lou z’habit. B. 9.

Cabrot, subst. et adj. — Personne qui a les jambes tordues comme celles d’une chèvre, qui marche les genoux en dehors.

Cabuna, s. f. — Cabane.

U se vat repeirié deden quoque cabùna. L. 2.

 Lon trove bien plusto lou bien de la fortuna |  Din una grand meison que din una cabuna. M. 4.

Cacabon, cacabot s. m. — Grosse tache d’encre, pâté.

Mais inco que tu set machura sen charbon. | Qu’on ne poeisse leva du papié cacabon, |  Si tu te lave bien de l’eygua du minime, | La Pay te fournirat d’excuse Iegitime.  M. 7.

Cacabosson (à). — Accroupi, assis sur ses talons. (Onof.)

Cacalause, s. m. pi. — Escargots.

La Provenci n’at ren que de sarrapatat, | Migeau de cacalause et figue de cabat. M. 8.

Caccarâva. — Surnom donné aux Savoyards.

Monsieu de Cacarava ! M. 5.

Cacareïé, v. n. — Jargonner.

A penat vos accomminciez |  D’in poû savé cacareier. Latal

Cacareyié, v. n. — Glousser, faire des gloussements en parlant des poules et aussi des perdrix.

Cacarochi, s. f. — Bosse, coup violent sur la tête qui produit une bosse.

Ie faray en sa testa un cent de cacaroche | Et ie rendray son corp bossu comme le roche. M.8

Cacarot, s. m. — Mauvais fruit qui n’est pas arrivé à maturité.

Cachemeilli, s. f. — Cachette pour l’argent, tirelire. (Champ.)

Cachet, s. m. pi. — Fruits ou fleurs qui viennent ensemble comme par bouquets, les cerises et les noisettes, par exemple.

Cachet (à). — En cachette, à l’insu de tout le monde.

Et de qui à cachet | Lo dessu de trop d’hulo engreisse son archet.M5

Câchi, s. f. — Cachette, abri.

Chacun det estre din sa cachi | Devant que l’on lachey lou chin de lour eytachi. M. 4.

Cachié, v. a. — Cacher.

Cachon (à). — A la sourdine.

A la fin è lou faut laissié taravelà | Autramen à cachon un cop pourriet coula. M. 5.

Cachon (à). — En cachette, à l’insu de tout le monde.

Un vilain cop fourra est to fat à cachon. M. 5.

Cachon (à). — A la dérobée.

E ne sara pa ren un banquet à cachon | Qui à le belle fat fare lo reverchon, | Mais un banquet dreissia per toute tabla ouverta | Jusqu’à tant que l’eypou me serve de couverta. M. 8.

Cadèta, s. f. — Le trottoir.

Cadit. s. m. — Etoffe en usage au XVII° siècle.

A qui una gandola raza | Vin mieu qu’un bel habit de cadit ou de raza*. M. 4.

*Raza, autre étoffe de prix en usage à la même époque.

Cafiot, ta, te. — Gras, grasses, qui a les joues bien pleines.

Assi a tou lou bal courron cette cafiotte, | Ne riron cey et ley danson comme mariotte. M. 4.

Cafourchi, s. f. — Forficule, perce-oreille.

Cagnar, s. m. — Lieu abrité des vents du Nord et bien exposé au soleil.

Cagni, s. f. — Grimace, moue.

A tabl’ u ne sont iamei sou, | lPerce qu’un gro pan de dou sou | Lou  sçat autant qu’una chatagni. | Quant faut payé u font la cagni. M.6

Caillià, s. f. — Lait caillé.

Caillot. — Grassouillet

Bra douillet et caillot. M. 5.

Caillourda, s. f. — Espèce d’anémone, de renoncule : la coquelourde.

Cala, s. f. — Chaleur.

Ie trovo qu’ul a fat una granda foli | Per se battre eujourdeu que la pay generala | Fat tàtâ a chacun la douciou de sa cala. M. 8.

Câla (à la). — Bien au chaud, bien exposé, à l’abri de tous les vents. (Proveyz.)

Calaborna, s. f. — Caverne, grotte, anfractuosité naturelle, trou.

Calaborne, s. f. pl. — Crevasses, trous dans un rocher et aussi antre, cabaret malfamé.

Calabournu. — Troué, rempli de crevasses.

Caletà, s. f. — Coiffure dauphinoise.

Caletta, s. f. — Bonnet de forme élevée particulier aux femmes du Dauphiné.

De l’eyfrey mou chaveu font leva ma caletta. M. 5.

Calhot, calliot — Gras, dodu, bien en chair.

Pàmoin si no prenon quoque serf bien calhot | Quoqu’un de mouz ami en aurai un pelhot. M. 4.

Calignairo, s. adj — Cajoleur, doucereux et aussi le garçon qui fait la cour à une jeune fille.

Calorgno. — Qui a mauvaise vue, qui n’y voit pas bien naturellement.

Cambâ, V. a. — Enjamber.

Cambada, s. f. — Culbute.

Cambâde, s. f. pi. — Gambades, sauts par lesquels on manifeste généralement sa joie.

Tout sen aUt à sau et à cambade. M. 7

Cambréa, s. f. — Chambrée et aussi toutes les personnes d’une même famille, parce qu’elles vivent sous le même toit et pour ainsi dire dans la même pièce.

Cambreïà, s. f. — Réunion de petits enfants. (Champ.)

çâmo. — Ici en haut.

L’auba du jour n’ét pa si bella que vo çamo, |Ne vouz eytonna pa doncqua si ie voz amo. M. 8.

Campana, s. f. — Cloche.

En campana martel – Comme un battant de cloche.

Canarin, s. m. — Sorte de petit oiseau dont le ramage est fort doux. (Charbot.)

Cancorna. — Grondeuse, radoteuse

Cani, s. m. — Cochon.

CaniteIla, s. f. — Petite corbeille. (Charbot.)

Canna, v. a. — Jeter, lancer quelque chose. (B.)

Canton, s. m. — Petit coin, recoin, lieu retiré.

Capâ. — Caché sous un capuchon. (B.)

Capelan, s. m. — Moine mendiant.

Capitâ, V. n. — Réussir, rencontrer.

U l’a bian capitâ, il a bien réussi.

Capitâ, V. n. — Penser, et aussi entreprendre quelque chose avec succès. On dit d’une jeune fille qui est bien mariée qu’elle a bian capitâ.

Capolâ, V. n. — Culbuter. (Charbot)

Capon, s. m. — Un moine mendiant, un encapuchonné et, par extension, tous les mendiants, tous ceux qui vont tendre la main de porte en porte.

Lou zet avi que lou meina  | Sont plu fou de lour bonne grâce | Qu’un gros capon n’et de se biassce. M. «.

Capon. — Peureux.

Caponà, caponnâ V. n. — Avoir peur, renoncer, et aussi : mendier, tendre la main.

Capot, s. m. — Petit entonnoir.

Capot (fare lo). — Faire la culbute,

Capotin, s. m. — Gratin.  A Voiron, ragoût de viandes mêlées à divers légumes (mais surtout des pommes de terre ou des navets). (B.)

Capoton. s. m. — Tas, amas.

Caqueta, v. n. — Bavarder, faire des caquets, parler d’amour.

Car, s. m. — Nom d’une petite monnaie encore en usage au XVI° siècle.

On ne se preite un car sen usura et sen fianci. h. 3,

Commentaire Couper à nouveau

Câra, s. f. — Visage, figure, physionomie

Votron corp qui nat rien de traver | Graviou ne pot pa me fare layda cara, | D’un baysié baysaret ne aeyé donc avara. M.

Carabonnié, s. m. — Moineau à tôte noire. (B.)

Caiabossà, carabossié v. a. — Faire une bosse à un objet en le heurtant.

Carabôssi, s. m. — Bosse ou tumeur produite par un coup.

Carabossià, bosselée.

Carabot, s. m. — Petite charbonnière de moindre importance que le brizigot.

Caracot, s. m. — Sorte de vêlement de dessus, une casaque.

Caramentran. — Période du carnaval et surtout lo mardi-gras, qui a toujours été un jour de bombance et de goinfrerie.

Ma qu’u virolheison un brande  | Deu lo dilhun iusqu’u dissando,| Lou zet avi que cestu an | 8arat toujour caramentran. M. 0

Caramintran, s. m. — Grande personne maigre et défaite comme si elle avait trop abusé des plaisirs du carnaval.

Caramintran, s. m. — Homme de paille qu’on promène dans les rues le mercredi des Cendres et qu’on fait brûler en faisant une ronde autour de lui.

Carapatâ (se). — Disparaître, s’esbigner, se tirer des pieds.

Carcailli (en). — Mode de transport qui consiste à mettre quelqu’un sur son dos, jambe de-ci, jambe de-là, et les deux bras noués autour du cou.

Je lo porti chié son pare en carcailli. M. 5

Carcan, s. ni. — Collier ou chaîne de pierres précieuses que les femmes portaient autrefois sur la gorge.

Carcassié, v. n. — Tousser sans trêve ni repos. Se dit aussi du bruit particulier que produit un ustensile fêlé parce qu’il ne sonne pas bien clair.

Carcasson, – celui qui carcasse. (B.)

Carcavel, s. m. — Grelot, sonnette. De là carcavelâ, tousser.

Carcavelâ, v. n. — Faire un bruit de grelots.

Elle portont mey d’attifet |Sur la testa que lo buffet | D’un marchand de chose nouvelle. |  Car sur elle tout carcavelle. M. G.

Carcaveia, v. n. — Résonner, retentir, rendre beaucoup de son.

On n’enten plu carcavelâ | Lou vieux zécu dedin le poche. Ménilgran

Carcavelamen (leur). — Leurs plaintes, leurs vociférations, leurs reproches , leur vacarme, le tapage qu’elles font avec la langue, leur tintamarre.

Lour careavelamen me fat deiereytina. M. 4,

Commentaire

Carcavel, s. m. — Grelot. (J. 0.)

Carcaveu, s. m. pi. — Grelots énormes dont on agrémentait le harnachement des chevaux de voitures.

Clochete, carcaveu, siblet, grosse sonaille | Per mieu eyfarogié fene comme polaillc. M. 7.

Carcinâ, v. a. — Brûler, calciner.

Carcine (se). — Se faire du mauvais sang.

Carde (le), s. m. pi. — Les cardons.

U sariet in vray fou si u ne preferave | Lo melon à la courda et le narde à le rave. M. 5.

Caret, s. m. — Herbe des marais appelée en français rance. (Charbot.)

Caret. — Rance, gâté. (Champ.)

Carmagniola, s. f. — Espèce de jaquette d’une coupe toute particulière, autrefois fort à la mode chez nos paysans dauphinois. C’était leur vêtement de cérémonie qu’ils couvraient et couvrent encore d’une blouse bleue pour le préserver des souillures.

Tantù veitu à l’espagnola | Et tantù à la carmagnola. M. 6.

Carquan, s. m. — Chaîne ou collier de pierreries que les femmes portaient sur la gorge et qui était encore fort à la mode au XVII° siècle.

Le dame de la villa enchaynay sen carquan,| Portont lo just’ucorps avec lo boquinquan. M. 8.

Caron, s. m. — Brique en terre cuite de forme carrée propre à former le carrelage d’un appartement.

Carreau, s. m. — Oreiller.

Cârro, s. m. — Pièce carrée et, par extension, une pièce quelconque d’un appartement.

No l’avon recontra sur lo carro davat, | Mormotant de per leu, je ne sçay ont’u vat. M. 4.

Cârro, s. m. — Espace rectangulaire, place publique.

Pe cârro et pe canton – de tous côtés, partout.

Carroche, s. m. pi. — Voitures à quatre roues suspendues et couvertes.

Le bourgoeyse qui n’ont leyteyre ni carroche | Portant de carcaveu ou ben de sonaillon. M. 8.

Carrochi, s. m. — Carrosse, voiture, équipage.

Quand io veyo vent lo jour | De darrié la rochi, | E met advi qu’eyet l’amour | Qui vin en carrochi, | Que ma bell’ aurora après ley | Mené en triompha lo soley | Dedin son empire. | Vire, molen, vire. M. 8.

Carron, s. m. — Brique servant jadis au carrelage de la plupart des pièces d’un appartement. L. 2.

Carvin (lou). — Les calvinistes, les protestants.

U voz entretindreit du siego de la Mura, | Du ma que lou carvin firon à nostra cura. | Du suisse grosse gen qu’ont la testa d’un vel. | Qui furon tou deifat entre Euriageo et Revel. M. 4.

Casaquin, s. m. — Espèce d’habillement court à l’usage des femmes de la campagne.

Cascarina. — Sarrazine.

En moda cascarina – à la manière sarrazine,

Cassada, s. f. — Conte, mensonge, flatterie.

lBaillié la cassada, faire crever de dépit, se moquer, se jouer, rouler.

Cassî, s. f. — Poêle à frire.

Cassi, s. f. — Poêlon, casserole. (Roq.) M. 4.

Cassi, s. f. — Poêle, chaudron, casserole en cuivre munie d’un long manche et qui sert à répandre le lessif sur le linge.

Eycarabossié le casse du peyralié. M.8

Cassola, s. f. — Casserole..

Diana qui chié vo dedin une cassola | A le fille de Pan lave la pertusola. M. 5.

Castourino, s. m. — Etoffe légère qui servait jadis à la doublure des vêtements.

Catella, s. f. — Poulie et particulièrement celle d’une chaîne de puits. (Champ.)

Catellâ, s. f. — Chevillette que l’on introduit au-dessus du loquet d’une porte pour l’empêcher de se soulever.  Petite poulie en bois accrochée au plafond ou à la muraille et munie d’une corde pour soulever un poids.

Catet, s. m. — Grumeau de farine, petit amas.

Catia, s. f. — Mélange de gruyère, de fromage blanc, de poivre et de sel pétri dans de l’huile et du vinaigre.

Catilli, s. f. — On donne ce nom à la détente d’une arme à feu. (Gharbot.)

Catillié, V. a. — Chatouiller.

Catogan, s. m. — Chignon.

Caûqua, s. f. — Tartine de beurre frais ou de confiture.

Cavâla, s. f. — Jument.

La guerra, Dieu-marci, n’at chiva ni cavala. M. 7.

Cavalâ, v. n. — Chevaucher et aussi courir.

Cavelon, s. m. — Escabeau à trois pieds, souvent fabriqué avec un tronc d’arbre renversé sur ses branches, qu’on trouve communément dans les fermes.

Càya, s. f. — Truie. (Proveyz. et Eybens.)

Cayon, s. m. Kaion , Kayon — Porc, cochon.

Chié ello l’on ne vet pendola qtt’aragnié, |Que quoque gaburon dedin un grand panié,| On n’y vet muresson, jambon, cayon, ni ruchi,| Que de chieura sala et fuma à la suchi. M. 7.

Cayonâ, v. a. — Egorger, saler et assaisonner un cochon. (Charbot.)

Cayonari, s. f. — Cochonnerie

Cayot, s. m. — Cochon de lait, cochon qui tette encore.

On n’y trove point d’oeu, polaille, ni polat, | Dindo, chourot, cayot, per garni bien un plat. M. 7.C

Lettre C – Baillé lo Sauzo

Lettre C - Ce

Cécio, s. m. — Cercle et aussi les raquettes que chaussent nos montagnards quand ils veulent marcher sur la neige.

Ceclo, s. m. — Courbure.

Ceipe, s. f. — Sorte d’oignon. (Charbot)

Cela. — Cette.

Celou, — Ceux.

Celleu. — Celui.

Celleu qui se plait à se bane.

Celi, s. m. — Le cellier, la cave.

Cellon  — Ceux-là.

Cellon sont four de jugimen | Que n’en n’ont quoque pensamen. M. 6.

Celou. — Ces.

Cela. — Cette.

Cele. — Ces.

Cel. — Ce.

Ceu. — Ce.

Cementeiro, s. m. — Cimetière.

Centiet. — Gela.

Centurià. — Ceint de, ceinturé.

Cepat, s. f. — La racine ou plutôt la partie de l’arbre qui reste enfouie dans le sol quand il a été scié à sa base et même quelquefois un peu en dessous du niveau du sol préalablement fouillé à cette intention. (Proveyz.)

 Cercla, v. a. — Sarcler.

Cergno. — Cette épithète se donne à la noix fraîche lorsqu’elle est mûre et en état d’être ouverte pour en retirer le fruit. (Charbot.)

Cervel, s. m. — Tête.

Cervel, s. m. — Cerveau.

Cervèla, s. f. — Cervelle.

Carvin n’ère pa en cervèla, Calvin ne savait | pas où il avait la tête, ne savait pas ce qu’il faisait. L. 3.

Cervet, s. m. — Cerveau, tête.

Cesteu, ceu. — Ce.

Ceste, ces.

Ceteu. — Ce, cet.

Et aussi : cesteu, ce.

Celé, celles.

Cellouz, ces, ceux-là. M. 4.

Cetou. — Ces.

Ceta, cette.

Ceta not, h. 1.

Ceu, celeu, ceteu. — Ce.

Celon, cetou, ces.

Cey. — Ici.

Cey-deley. — D’ici et de là.

Lettre C – Baillé lo Sauzo

L'Alenjan du Toyeno

lettre C - Baillé Lo Sauzo

Trouve tous les mots commençant par la lettre C (en français)

Solucion

Lettre C – Baillé lo Sauzo

Lettre C - Coh

Cha (à). — L’un après l’autre.

Châ, S. f. — Colle dont se servent les tisserands pour coller les fils, les gluander quand la chaîne est sur le métier, afin qu’ils ne se déchirent pas dans le travail du tissage. (B.)

Chabounâ, v. n. — Finir, terminer. (Champ.)

Chabuclâ. — Brûlé par le brouillard.

Chabuclo, s. m. — Nielle qui gâte les blés (Champ)

Chabuclo. s. m. — Brouillards glacés qui détruisent les récoltes et donnent, aux blés une maladie qui convertit les grains en une poussière noire.

Lo couven de madama ou gnat ren que chabuclo. M. 4.

Chafrignié, v. n. — Griffonner, écrire comme un chat.

Chaillo (je me). — Je nie moque.

Chaillou. — Coriace.

Châiun (à). — Un à un.

A châ-dou, deux à deux.

A chi morcet, un morceau l’un après l’autre.

Chalande, s. f. — Le jour de Noël.

Chalâ, s. f. — Sentier tracé dans la neige.

Chalenda, s. f. — Jour de Noël. (Champ.)

Chaley, s. m. — Nom donné à un bœuf.

Chalhon (u ne se). — Ils ne se préoccupent pas, ils se  moquent, ils n’ont nul souci. Chaînon en 1659.

Chalhont (u se). — Ils se moquent, ils ne tiennent aucun compte, peu leur importe.

Chaniartel, s. m. — Engoulevent.

Chamba, chambe, s. f. — La jambe.

A chambe renverse, les jambes en l’air.

Chambaru. — Qui a de grandes jambes et aussi qui a mauvaise façon, décontenancé, lourd,épais.

Chambaru de Lancey. gobio de Sainct Nazeiro. M. 4.

Chambro, s. m. — Ecrevisse.

Vou tu comme lou chambro alla de reculon.| Et à fare u cordié qui filon tout deulon.

Champeïë, v. a. — Chasser un troupeau devant soi. (Champ.)

Champeyié, v. a. — Chasser à coups de pierres.

Chanal, s. 1. — Aqueduc, tuyau amenant de l’eau, chéneau.

Chanâ. v. a. — Couvrir, protéger.

Chanavau, s. m. — Insecte, le cerf-volant ou lucane.

A Voreppe : lo charavel.

Chandelâ, v. n. — Brûler de la chandelle, veiller plus tard que de coutume.

Chandelon, s. m. — Chandelle, c’est-à-dire petite chandelle si on la compare à un cierge.

Chaudeloin, s. ni. — Glaçons qui se forment l’hiver au bord des toits et le long des douves lorsque le soleil fait fondre la neige. (Charbot.)

Chandeloûza, s. f. — La Chandeleur, la fête de la Purification de la Vierge. (B.)

Chandillon, s. m. — Chènevotte, le tuyau du chanvre sec et séparé de son écorce.

Chanevari, s. f.  chanavari s. m. — Charivari, concert assourdissant et tumultueux de poêles, de chaudrons, de sifflets, de casseroles qu’on donne dans nos campagnes à un veuf ou à une veuve qui se remarie et qui ne prend fin que lorsque l’intéressé a offert à boire à tous les musiciens.

Changrogni, s. f. — Ennui, chagrin.

La danci chasse de four

Tola mata deipiéci et changrogni du cour. T.3.

Changrogni. s. f. — Chagrin. (‘Charbot.^

Chanilli, ,-. f. — Chenille.

Dana qui conjura cocoarez et chanilté.

Qui apprêt lou meina faictes court le fille.

Et qui faictes dansié lou cayon à la sout

Ayda me à mes amour, M. 4.

Chanistella, ri. f. — Corbeille, panier. cChamp )

Chanon, s. m. — Couvercle.

Chàno, s. ni. — Chêne.

Chantaploûra, s. f. — Bouchon de paille qu’on place dans la cuve au-devant du robinet pour empêcher aux graines de raisins de l’obstruer.

Chantéppou, s. m. pi. — Les anciens menestriers qui allaient dans les châteaux chanter en s’accompagnant de la viole ou de la harpe, les compositions des trouvères. (B.)

Chanu. — Blanchi par l’âge, qui a les cheveux blancs, chauve.

Chanu. — Se dit du vin qui reste au fond du tonneau et qui a pris des fleurs.

Châpa, s. f. — Hangar.

Chapel, s. m. — Chapeau.

Sovin chapel de pailli vaut miû que coiffi d’or.

Proverbe proveyzard qui signifie que souvent paysan vaut plus que grand seigneur. On le trouve dans Philin et Margoton.

Chapelan, s. m. — Curé.

Chapelan, s. m. — Moine, religieux de tout ordre.

Chapet, s. m. — Chapeau.

Chapiron, s. m. — Ancienne coiffure de tête.

Chapironnette, s. f. pi. — Femmes qui portent le chapiron, grandes dames.

Chapit, s. m. — Petit hangar, cabane couverte en paille et à jour sur les côtés.

Chapiot. (B.)

Chapit, s. ni. — Charpente provisoire. (Champ.)

Chapitra, v. a. — Raisonner, faire entendre raison.

Chaplâ, v. a. — Frapper, heurter.

Chaplâ, V. a. — Sonner pour se faire ouvrir.

De la pointa du dei. L. 2.

Chaplâ, V. a. — Découper, couper en morceaux.

Chaplâ en berlauda, découper d’une façon telle et si mal que chaque morceau n’a plus la moindre valeur. M.8.

Chaplâ, V. n. — Consommer, faire disparaître.

Chapotâ, V. a. — Tailler.

Chapotâ, V. a. — Couper quelque chose en petits morceaux et, de là, sculpter.

Chapolâ, V. a. — Découper mal.

Chapotié, s. m. — Planche à hacher.

Cha-poû (à) Peu à peu, petit à petit.

Chapoutâ, V. a. — Couper avec une hache.

Chapplâ, V. a. — Tailler en pièces.

Chappu, s. m. — Charpentier.

Lettre C – Baillé lo Sauzo

Lettre C - Ch

Char, s. f. — Colle dont se servent les tisserands pour empoisser la trame et faire courir plus facilement la navette sur la toile.

Charâ, v. a. — Nettoyer, laver, débarbouiller.

Charâ, v. a. — Relaver.

Chara lo peyret – Relaver le chaudron, et aussi dans un sens léger, coucher avec un homme.

Charâ (se). — Se laver, se nettoyer.

Charabot, s. m. — Etui en bois et muni d’un crochet dans lequel les faucheurs tiennent leur pierre à aiguiser.

Charamel, s. m. — Chalumeau, instrument de musique et aussi concert.

Charamelâ, v. n.

Charaniellâ. — Causer sans cesse de la même chose, en parler et la chanter sur tous les tons.

Charamèila, s. f. — Chalumeau.

Chârapot, s. m. — Se dit du premier né dans une famille.

Chârapot, s. m. — Herbe qui sert à faire briller les instruments de cuisine.

Charat, s. m. — Coup.

Baillié charat, rendre raison.

Charavat, s. m. — Chat-huant. (Lapaume.)

Charaveissella, s. f. — Femme de ménage, domestique de la maison qui relave la vaisselle.

Charavillon – Taquin, chicaneur.

Charavillié – chicaner, taquiner. (B.)

Charavillou. — Pointilleux, tracassier, chatouilleux.

Charbotet, s. f. pi. — Châtaignes cuites sous la cendre. (B.)

Charbuelo, adj. — Ergoté, pourri.

Charcou, s. m. — Chouette, hibou, et aussi sale, malpropre, sans goût.

Charcon, s. m. — Chouette. (Champ.)

Chardenit, s. m. — Chardonneret.

Chardillon, s. m. — Chardonneret. (Boudeille.)

Chareyié, v. n. — Se dit surtout des ruisseaux, torrents ou rivières qui charrient des glaçons pendant l’hiver.

Charèyon, s. m. — Corde munie à l’une de ses extrémités d’une espèce d’anneau grossier en buis et qui sert à lier le foin que les paysans sont obligés de descendre sur leur dos de la montagne.

Charfà, V. a. — Chauffer.

Se charfa – se chauffer.

Chargueinâ, v. a. — Chagriner. (Charbot.)

Chargueina, s. f. — Charogne.

Chariu, s. m. — Arbre rabougri. (Charbot.)

Charitâ, s. f. — Ce nom se donne au pain bénit qu’on distribue aux messes de paroisse. (Charbot.)

Charma. — Charmé, dans l’état de quelqu’un qui est sous un charme, dormir à poings fermés.

Charmezi, v. n. — Moisir.

Charmuzi. — Pourri, ou plutôt chanci, moisi.

Charontâ, v. a. — Transporter, voiturer.

Charopà, s. f. — Pourriture.

Charopà, s. f. — Fille ou femme de mauvaise vie, charogne.

Charoupia. (B.)

Charot, s. m. — Coup, blessure accidentelle.

Charoupà, s. f. — Charogne, viande pourrie.

Charoupié. — Dégoûtant, infect.

Charoupie, s. m. pi. — Mangeurs de charognes, en parlant des animaux et surtout des loups.

Charouppâ, s. f. — Charogne.

Charoûza, s. f. — Laveuse de vaisselle.

Charpenà, s. f. — La charmille.

Charpenâ, v. a. — Déchirer à belles dents.

Charpenà, v. a. — Manger, se nourrir.

Charpinâ, v. a. — Abîmer, détruire, ne pas soigner.

Charra. — Tombera.

Charrà, s. f. — Chargement d’une charrette ou d’un char. (B.)

Charreire, s. f. pi. — Rues.

Charreiri, s. f. — Rue assez large pour laisser passer les voitures, route.

Charreyié, v. a. — Voiturer, transporter.

Charroey, s. f. — La charrue. (Gaude.)

Charrontâ, v. a. — Transporter,v oiturer d’un endroit à un autre.

Charrontâ, v. a. — Transporter d’un lieu à un autre.

Charrot, s. m. — Coup, blessure faite avec un instrument contondant et aussi contre-coup.

Châs, s. m. — La colle des tisserands.

Chasal, s. f. — Masure, métairie, maison en ruines. (B.)

On prononce aussi : chasà.

Chassa, V. a. — Enduire de colle le (11 de la toile.

Chassie, v. n. — Se dit d’une vache qui désire le taureau, et aussi d’une fille amoureuse qui court après les garçons.

Chassou, s. m. — Chasseur, qui passe sa vie à la chasse, braconnier.

Chassou de Sainct Ismier, boutacié de ver Croie. M. 4.

Chassourié, v. n. — Etre en chaleur (en parlant des femelles des animaux domestiques).

Chat. — Tombe.

Chayon, tombent. (A. R.)

Chayan, tombant. (A. R.)

Chatelan, s. m. — Châtelain.

Chatellai-, s. m. — Château ou maison forte placée sur une éminence.

Chateni, v. a. — Arrêter.

Chateni, v. a. — Retenir, empêcher.

Chateni, v. a. — Contenir.

Chateni (se). — Se retenir, se défendre.

Chatonâ, v. a. — Caresser, amadouer, faire le gros dos.

Chatonari, s. f. — Friandise.

Chatoni, s. f. — Flatterie intéressée, traîtrise.

Chatoni, a. f. — Plaisir, jouissance, friandise.

Chatoni, s. f. — Gentillesse.

Chatrà, v. a. — Châtrer, mais aussi pressurer.

Châtrabiqua, s. m. — Le couteau spécial qui sert aux bergers à tailler et à dépecer chèvres et moutons.

Chatrou (lou). — Les Chartreux.

Châtrou, s. m. — Couteau à châtrer.

Châtrou, s. m. — Flageolet à plusieurs trous. (Charbot.) Syrinx, flûte à Pan. (Champ.)

Chatroussa. — Chartreuse.

La gran Chatroussa.

Chatruri, s. f. — Grille de filets croisés pour boucher un trou à la toile. (Charbot.)

Chau, V. n. — Qui n’est plus employé qu’à la 3″ personne du singulier du présent de l’indicatif impersonnellement

Chau (e me). — Je me moque, il m’importe.

Chau (la). — La chaleur.

Chauchai’i, s. f. — Mégisserie. (Charbot)

Chauchié, v.a. — Fouler aux pieds.(Champ)

Chaueivielli, s. m. — Chouche-vieille. On appelle ainsi le jeune homme marié à une femme beaucoup plus vieille que lui.

De là : cauchemar. Lien vers le Mau marié

Chaudanà, s. f. — Fontaine que la chaleur fait naître et qui cesse de couler avec les premiers froids. (Charbot.)

Chaudeiro, s. m. — Coureur de filles, qui aime toutes les femmes.

A venir La Jarboleta, lo Chaudeiro et lo Fignolou

Chaudéyié, v. n. — Se dit particulièrement des animaux et signifie : être en amour, en folie.(Charbot)

Chauteiâ, v. a. — Fouler. (J. 0.)

Chautem, s. m. — Temps chaud, été,

Defour du chautem, hors du temps chaud et par métaphore : qui n’est plus jeune, qui avance en âge.

Chavâ, V. a. — Creuser.

Chavan, s. m. — Chat-huant.

Chavenci, s. f. — Fortune, avoir, richesse.

Chavi, v. n. — Tenir, être contenu, entrer.

Chavilhi, s. f. — Cheville.

On dit d’une jeune fille qui se marie que un pertu qu’à trovà sa chavilhi.M4 .

Commentaire

Chavilli, s. f. — Cheville.

Chayan. — Tombant.

Chayo (je). — Je tombe. M. .5.

Ché, V. n. — Tomber. (Latal.)

Cheire, v. n. — Tomber, être emporté de haut en bas par son propre poids.

Un proverbe encore très répandu dans nos campagnes est celui-ci : Qui n’y va ni chat.

Chaer, chaëre et cheu. — Tombé. (B.)

Cheire à gros cuplot, tomber lourdement.

Chat. — Tombe.

Cheitivié, s. f. — Misère.

Cheitivié.— Misérable, malautru. Injure.

Cheitivié. que ne vau le tripe d’un pendu. L. 1.

Cheitruié, v. n. — Etre accablé de langueur. (Charbot.)

Chenevot, s. m. — Chanvre.

Chési. — Chez soi, chez lui, dans sa maison. I,. 1.

Cliessi. — Tomba.

Chet, s. m. — Chat et aussi friand, gourmand comme un chat.

Chetà, V. II. — Sommeiller assis.

Cheurâ, v. n. — Crier conme un chevreau qu’on égorge.

Chevelieiri, s. f. — Ruban de fil. (Onof.)

Chey, v. n. — Tomber.

Cheypa, v. n. — Tomber. (Gaude.)

Chéry, s. f. — Chaise à porteurs.

Cheyri, s. f. — Chaise.

Soufla sur sa cheyri. Il était, paraît-il, d’usage alors de ne jamais s’asseoir sans avoir, au préalable, soufflé sur sa chaise.

Chiardoni, s. m. — Chardonneret.

Chiassi, s. f. — La dysenterie.

Chicaneiro, s. m. — Celui qui abuse des formalités de la justice, qui plaide et voudrait plaider toujours.

Chichôla, s. f. — Mouillette de pain dans du vin sucré

Chicholâ, V. n. — Faire des mouillettes de pain trempé dans du vin sucré.

Chichola bien, comare, afin que vo diai

Chicholou, s. m. — Ivrogne, qui aime la soupe au vin, la chichôla.

Chicolâ, V. n. — Boire et manger avec avidité, avec plaisir.

Chicole, s. f. pi. — Mouillettes de pain trempées

Chicolon, s. m. — Gorgée.

Chié. — Chez.

Chiet, s. m. — Chat.

Chiéta, s. f. — Chatte. (Proveyz.)

Chiéta, s. f. — Longue perche terminée par trois petites branches dont on tresse les intervalles avec de l’osier et qui sert à cueillir les fruits qu’on ne peut atteindre. (Proveyz.)

Chietmartel, s. m. — Martinet, engoulevent.

Chiétta, s. f. — Chouette.

Chietta. — Chatte, gourmande.

Chieu. — Chez.

Chieura, s. f. — Chèvre.

Chieura-mottat, s. f. — Sauterelle des prés.

Chieure, s. f. pi. — Chèvres.

Chimâ, v. n. — Faire la noce, manger et boire beaucoup.

Chimâ, V. n. — Travailler d’arrache-pied, se fatiguer.

Chin, s. m. — Chien. Chein. (B.)

China, s. f. — Chienne.

Chinà-chauda, chienne en folie et aussi coureuse en parlant d’une fille.

Chinari, s. f. — Une collection de chiens et aussi des gens de rien, de la populace.

Chipota, V. a. — Taquiner, discuter, quereller.

Chiron, s. m. — Ciron.

Chironà. — Rongé par les vers. L. 2.

Chiûra, s. f. — Chèvre.

Chiùrafey, s. m. — Cerfeuil.

Chérafeuil, cérafeui. (B.)

Chivalon (à). — A cheval.

Monta à chivalon –  arriver à ses fins, l’emporter sur son adversaire, réussir dans une entreprise.

Chivat, pi. : chivan. — Cheval, chevaux.

Cholei. — Lampe à huile dont on se sert dans les familles.

Choley. — Lampe rustique. (Champ.)

Chôma, V. n. — Tenir en place, rester tranquille, être satisfait.

Chôma, V. n. — Prendre patience.

Chôma, V. n. — Demeurer, rester.

Chopinà, s. f. — Mesure des liquides, un demi litre environ.

Chopinâ, v. n. — Boire chopine.

Choqua, V. a. — Boire, avaler, manger.

Choqua, V. a. — Choquer, frapper, butter.

Choquet, s. m. — Hoquet.

Chorgnié, v. a. — Cligner de l’œil, chercher à voir sans être vu.

Chorlio. — Louche.

Chotié, s. m. — Gaucher, qui se sert de la main gauche. (Charbot.)

Chou. — Terme dont le porcher se sert pour faire rentrer le porc à l’étable.

Choucemente, s. m. pi. — Chaussures quelles qu’elles soient, souliers, galoches ou sabots.

Chouchebot, s. m. — Petit pressoir pour faire le vin et aussi petit homme court et ramassé. (B.)

Chouchevieilli, s. m. — Le cauchemar,  oppression que l’on éprouve pendant le sommeil et qui vous fait rêver que vous avez quelque vieille sorcière couchée sur l’estomac.

Chouchié, v. a. — Fouler, presser, écraser sous son poids. Dans un sens spécial : coucher avec une femme.

Choudâ, v. a. — Chauffer.

Voir : échoudû, réchoudâ.

Choudâ, s. m. — Plaque de fonte placée au fond du foyer d’une cheminée et destinée à emmagasiner et à réverbérer la chaleur. (Proveyz.)

Choudanat, s. f. — Lieu marécageux oià se trouve une source qui fait venir l’herbe, qui en favorise la venue.

Charbot dit chaudanà, fontaine que la chaleur fait naître et qui tarit bientôt.

Choufetà, s. f. — Chaufferette.

Chougnié, v. a. — Grignotter, ronger, manger salement.

Choupinâ, s. f. — Correction.

Baillié ina choupinâ- donner la correction

Chourâ, V. n. — Mettre bas en parlant d’une chèvre.

Chourari. — Lieu où l’on élève des chèvres.

Chouréla, s. f. — Raisins que les grapilleurs trouvent après les vendanges. (Champ.)

Chourelâ, v. a. — Aller à la recherche des fruits oubliés soit par les vendangeurs, soit par ceux qui ont abattu les noix ou les châtaignes;

Chourêla, s. f. — Chevrotte, femelle du chevreau. (Charbot)

Chourèlla, s. f. — Instrument pour choureler.

Voir Cabuna/ Chourela

Chourié, s. m. — Chevrier, qui garde les chèvres.

Chourot, s. m. — Chevreau.

Chourôta, s. f. – Petite chèvre (Proveyz.)

Chuchi, s. f. -,Suie de cheminée.

Chuchutà, V. n. — Parler à voix basse.

Churafey, s. m. — Cerfeuil.

Chusi, chuzi V. a. — Choisir. 

Lettre C - Ci

Ciat, s. f, — Instrument fait comme un crible (voir grivet\ mais plus petit, et garni d’un fond de toile servait aux ménagères à séparer la farine du son. (Proveyzieu.)

Au pluriel : de ciet.

Ciclâ, V. n. — Pousser un cri aigu.

Cié, S. m. — Ciel.

Cieu, s. m. — Aire à battre le blé.

Cifôgni, s. f. — Nitouche, niaise.

Saincta cifogni, sainte nitouche.

Cimoussa, s. f. — La lisière d’une étoffe.

Cindrié, s. m. — Coin du feu.

On dit d’une jeune fille qui reste à marier qu’elle languit u cindrié. L3

Cindrolà. — Poudreux, couvert de poussière. (Charbot.)

Cini, s. m. — Serin de pays,  on dit encore oiseau des vernes.

Circizi, s. f. — Cerise.

Cireizé, s. m. — Cerisier.

Cirimonton, s. m. — Plante sauvage.

Cirougni, s. f. — Grande plante sauvage dont le lait ressemble à du jaune d’œuf.

Cisa, s. f. — Haie, clôture de ronces et d’aubépine. On dit aussi ; concisa.

Ciset, s. m. — Pois chiche.

Civà, s. f. — Avoine.

Civâda, s. f. — Avoine.

Civeiri, s. f. — Petite voiture à deux roues.

Civet, s. m. — Echalotte,

Civetà, s. f. — Ciboulette.

Civetâ, V. n. — Courir la nuit comme les chouettes, et par extension faire la noce, s’amuser.

Civier, s. m. — Ancienne mesure des grains et des terres. (Champ.)

Civignôla, s. f. — Manivelle.

Lettre C – Baillé lo Sauzo

Lettre C - Cl

Clâ, s. f. — Clef.

Clâchi, s. f. — Tasse.

Clafi. — Bondé, rempli.

Claffi. — Serré, épais, touffu.

Lo boey lo plu claffi. M. 5.

Clapei, s. m. — Pierres amoncelées au pied d’une pente, clapier.

Clar. — Clair.

Clat, s. m. — On donne ce nom au pavé qu’on fait pour recueillir la rigole d’eau qui sort d’une fontaine. (Charbot.)

Clavandeyri, s. f. — Portière, qui tient les clefs et, par conséquent, peut ouvrir bien des portes.

Clavel, s. f. — Clef.

Cleû, s. m. — Botte de paille choisie avec soin et peignée en commençant par l’épi, dont on se sert pour confectionner les toits de chaume. On l’étend avec beaucoup de soin en commençant par le bas, on cloue une latte sur le haut du premier rang et l’on poursuit ainsi jusqu’au faîte.

Cleu ou clessit, s. f. — Perche ouverte à l’une de ses extrémités et dont on se sort pour cueillir les fruits sur les arbres. (Charbot.)

Cleu, s. m. — Clou.

Cleupeion, s. m. — Natte de chaume. (Champ.)

Cléyià, s. f. — Porte à claire-voie d’un jardin ou d’un verger et aussi haie vive.

Charbot dit aussi : cleidat.

Cléda. (B.)

Cliâpa, s. f. — Eclat, copeau de bois produit par la hache.

Clié, s. m. — Clerc.

Cliquet, s. m. — Loquet d’une porte.

U sat hieii accouatra lo cliquet, la eliquetta. M. 8.

Cliquettà, s. f. — Targette et aussi pièce mobile servant à empêcher un engrenage de tourner en sens contraire.

Clochimin, s. m. — Sonnerie des cloches. (Proveyz.)

Cloutreiri, s. f. — Le couteau de la charrue.

Cloutrié, s. m. — Fabricant de clous.

Cloyandâ, s. f. — Une petite clôture de jardin.

Clugnié. — Fermer les yeux à demi, se dit du mouvement involontaire qui vous fait fermer les yeux en présence d’un danger.

Clussi (iiia). — Une poule qui va couver.

Clussi, V. n. — Couver.

Ma polailli va clussi, ma poule va couver. (Proveyzieux.)

Lettre C – Baillé lo Sauzo

Lettre C - Co

Co (un). — Une fois.

Coà. — Queue et aussi le membre viril.

Coûa.

Coandau. — Bancal, qui a les jambes torses, qui marche les genoux en dedans.

Coanet. — A qui on a coupé la queue.

Coblà, s. f. — Chaîne, assemblage, couple.

Coblet, s. m. — Couplet d’une chanson.

Coeassi, s. f. — Coquemar, chaudron. (Roquef.)

Cocassié, s. m. — Cuisinier.

Valet cocassié, marmiton.

Chaqu’un a darrié si son valet cocassié,

Qui ne fat que voida. rempli et bota-ssié. M. 7.

Cocatié, s. m. — Marchand de volailles. On donne ce nom à tous les habitants des terres froides qui viennent, chaque vendredi, amenerà Grenoble d’énormes provisions de volailles, oeufs, beurre, fromages et fruits de toutes sortes.

Çocen. — Ce qui appartient à quelqu’un.

On dit d’un dissipateur, qu’il est prodigo de çocen. li. 3.

Voir : ço-mièno, ce qui m’appartient.

Cochet, s. m. — La nuque, la jonction du cou et de la tête.

Cochon. (B.)

Côchi, s. f. — Petite branche.

Cocoara, s. f. — Hanneton.

Cocoara, s. f. — Femme de mauvaises moeurs, fille qui a des amants.

Cocoare de Revel, opiniatro d’Euriageo.M. 4.

Cocoâre, s. f. pi. — Hannetons.

Cocoià (se). — S’emmitoufler.

Cocouara, s. f. — Hanneton.

Coda, V. a. — Caler la roue d’un char avec une pierre ou un corps dur quelconque. (B.)

Coeirc, v. a. — Cuire.

Coeissi, s. f. — Cuisse.

Coeïta, s. f. — Empressement. (Champ.)

Coénio. — Ahuri, penaud.

Coëre, v. a. — Cuire.

Quand amour coyet mon pan à sa fournâ.M. 5.

Coëre, v. n. — Faire une fournée de pain.

Coéssi, s. f. — Cuisse.

Cogneu (te). — Tu connais.

Cogneura, s. f. — Tas de neige amassée par le vent, congère

Cogncasso (je). — Je connais.

Cogneûtre, v. a.— Connaître, reconnaître.

Cognutre, v. a. — Connaître, apprendre.

Coinda, s. f. — Maîtresse, jeune fille à laquelle on fait la cour. On dit plus fréquemment aujourd’hui : ma Monda et blondâ.

Coire, V. n. — Cuire, causer une douleur comparable à celle que produit une brûlure.

Coisse, s. f. pi. — Cuisses.

Coita, s. f. — Hâte, empressement.

Coita (à la). — A la hâte, promptement, sans tarder davantage.

Coitâ (se). — Se hâter, se presser, faire vite.

Coitou. — Promptement, bien vite.

Coitou. — Pressé.

Coitta, s. f. — Presse, impatience, hâte, envie de pisser.

Vo seavez que pissié est chosa souvereyna

Et que garda sa coitta eyet se fare tort. M. 7.

Coïveta, s. f. — Balayette, petit balai.

Coïvie, V. a. — Balayer.

Coïvo, s. m. — Balai.

Emporta lo coîvo, déménager sans esprit de retour.

Cola, V. n. — Couler.

Colâda, s. f. — Embrassade.

Colâda. — Révérence, salutation. (Charbot)

Colade, s. f. pi. — Embrassements.

Colagne, colagni s. f. pi. — Quenouilles et aussi le chanvre qui y est attaché.

Colanchié (se). — Se glisser sur la glace.

Coullanchié. (B.)

Colanchon, s. m. — Glissoir. (Champ.)

Colanchou, s. m. — Glissoire.

Colen, s. m. — Cou.

Coley, fém. coleyssi. — Elégant, bien vêtu.

Coléssià, adj. — Parée, coiffée, attifée.

Bian coléssia.

Colet, S. m. — Col d’une montagne, passage qui fait communiquer deux vallées.

Coleura, s. f. — Couleuvre.

Colin, s. m. — Cou.

Collet, s. m. — Cou.

Colou, s. f. — Couleur.

Colon, s. ni. — Espèce dé tamis très fin au-dessus duquel les ménagères mettent encore des orties et qui sert à passer le lait qui vient d’être trait.

Coman, s. m. — Ordre.

Coman. — Comme, de la même manière.

Coman (à Dieu vo). — A Dieu je vous recommande, que Dieu vous garde!

Coman se volhé set. — Comment voudriez-vous, il n’est pas possible que.

Comba, s. f. — Vallon profond et resserré.

Combeïé, v. a. — Imbiber d’eau. (Champ.)

Combeyié, v. a. — Mettre de l’eau dans une futaille, afin de la faire gonfler et de l’empêcher de répandre.

Ecumbié, cumbié et combeié. (B.)

Ço-mièno. — Ce qui m’appartient, mon bien. (Proveyzieux)

Commissûra, s. f. — Timon que l’on ajoute à celui d’un char quand on veut atteler deux paires de bœufs à la suite l’une de l’autre.

Commensura. (B.)

Cômo, s. m. — Gardien, surveillant, et aussi garde-chiourme, geôlier.

Companajo, s. m. — S’entend de tout ce qui se mange avec du pain, mais surtout du fromage.

Compara (se). — Prendre pour compère, s’unir, se marier.

Compeirâjo, s. m. — Camaraderie.

Complicion, s. f. pi. — Manières.

Ave de bonè ou de mauvaises complicion.

Conchi, s. f. — La tablette d’un pressoir.

Conchi, s. f. — Espèce de table inclinée munie de planchettes latérales d’environ 10 centimètres de hauteur. Elle se termine en pointe et sa partie plane est couverte de petites rainures sur lesquelles on place les vases troués (faisselle) contenant le fromage blanc. Le petit lait s’échappe du vase, coule le long des rainures et va tomber dans un baquet à ce destiné

Lettre C – Baillé lo Sauzo

Lettre C- Chourela

Lettre C -Co

Concisa, s. f. — Haie, clôture d’un champ.

Siza. (B.)

Condâ, V. n. — Penser, faillir.

Confla, S. f. — Gronfle, vessie de cochon dans laquelle on a introduit de l’air pour la faire sécher.

Confla, V. a. — Remplir d’air.

Confla (se). — Se gonfler, faire ses embarras, être pétri d’orgueil.

Se confia comm’una dinda.

Conflo. — Gonflé, plein comme une outre.

Conflo. — Triste, le cœur plein de chagrin.

Au fém. : confia. L 1.

Confronta, v. a. — Réunir, appliquer l’un sur l’autre.

Confronta, v. a. — Confiner, limiter, avoisiner.

Je confronta avoé leu, nous sommes voisins, ma propriété est contiguë à la sienne.

Conneûtre, v. a. — Connaître.

Conor, s. m. — Consolation, plaisir.

Conortâ, v. a. — Réconforter, réjouir.

Conortura, s. f. Consolation, adoucissement, plaisir

Conseilhon (à). A l’oreille, seul à seul, en cachette.

Parpaillon en 1659.

Conseillié (se). — Prendre conseil, demander un avis.

Conseillon (à). — A voix basse, à l’oreille.

Consurta, s. f. — Une consultation.

Consurtâ, – consulter.

Contio, s. m. — Etat, importance.

Contrafat. — Contrefait.

Cop, s. m. — Coup, fois.

Incou in cop,

Devan cop, avant l’heure.

Cop (à). — Coup sur coup.

Copâ, v. a. — Couper.

Copâre, s. m. — Compère, ami, fiancé.

Avei copare, avoir un fiancé, être sur le point de se marier.

Copet, s. m. — Le dessus du cou, la nuque.

Copetà, s. f. — Espèce d’herbe que recherchent les ménagères pour faire briller les ustensiles de la cuisine.

Coponu, a. — Profond, creux. Se dit surtout d’un vase.

Coppet, s. m. — Nuque, partie postérieure du cou.

Coqua, v. a. — Se dit d’un poulet qui cherche à grimper une poule.

Côqua, s. f. — Tartine.

Côqua per côqua, un prêté pour un rendu.

Coquan, s. m. pi. — Chevaucheurs.

I vodrion tojour coquâ,

 La faridondaine,

 I vodrion tojour coquâ,

 La faridonda. Chanson dauphinoise

Coquan, s. m. — Gueux, mendiant, pauvre diable.

Coquar. — Galant, conteur de gaudrioles, fanfaron, celui qui se vante de ses bonnes fortunes, du succès qu’il a auprès des femmes.

Coquatié, s. m. — On nomme ainsi les habitants des terres froides qui viennent, le samedi, vendre à Grenoble des oeufs et des volailles.

Vigneron de Vourey, coquatié de Voiron. M. 4.

Coquéla, s. f. — Casserole en fonte.

Coquillié. — Frisées, relevées en forme de coquilles.

Coquinari, s. f. — Une niche, une plaisanterie de mauvais goût.

Côqu’un. — Quelqu’un.

Cor, s. m. — Cours.

Tout lo fin cor du jour, toute la sainte journée.

Corâgeo, s. m. — Courage.

Corâgio, s. m. — L’esprit, la tête.

Corailli, s. f. — Gorge, larynx.

Corailli, s. f. — Pyrosis, fer chaud, sentiment de brûlure dans le parcours du pharynx à l’œsophage.

Coranta, s. f. — Dysenterie.

Corcosson, s. m. — Charançon.

Corcossonâ, vermoulu, piqué ou ronge par les vers.

Corda prouleyri, s. f. — Corde d’un fort diamètre employée à sortir de la forêt des arbres abattus.

Cordei, s. m. — Gâteau de pâte que la ménagère roule et entortille de cent façons différentes et qu’on fait frire à la poêle.

On dit encore : bugnetà.

Cordei, s. m. — Espèce de couronne de chiffons que les femmes se mettent sur la tête quand elles veulent porter quelque chose de lourd.

Cordéla, s. f. — Cordon, lacet, corde fine, ficelle. On dit d’une jeune fllle mignonne et élancée : prima coman cordéla.

Bêla coman lo jour, prima coman cordéla. L. 1.

Cordella, s. f. — Ficelle, petite corde et aussi ceinture.

Cordey, s. f. — Couronne faite avec une étoffe tordue et qui sert à porter des fardeaux sur la tête.

Cordeyié, v. a. — Lier des pièces de bois pour les amener.

Cordeyié (se). — Marcher en se tordant le long d’un mur ou d’un obstacle tout en s’y appuyant.

Cordeyié, s. f. pi. — Fatigue des jarrets après une longue course.

Cordilhat, s. m. — La toile.

Cordre, v. a. — Mettre en réserve, mettre de côté, ranger.

Je voay cordre lo boé.

Cordre (se) S’écarter, s’effacer.

Coreiro. — Coureur.

Cornâgio, s. m. — Cocuage.

Corne, s. f. pi. — Maladie des glandes situées derrière les oreilles.

Cornetà, s. f. — Sorte de coiffure que les femmes portent au lit. (Charbot.)

Cornichon, s. m. – Coiffure de femme, la cornette. L. 1.

Corniflou, s. m. — Parasite.

Au féminin : eyt ina cornifla.

Cornille, s. f. pi. — Tortillons que la vigne pousse aux extrémités du bois. (Charbot.)

Corniôla, s. f. — La trachée-artère et par extension l’estomac, le gosier.

Corporâ (bian) Musclé, solide, vigoureux.

Corporanci, s. f. — Corpulence.

Cortaii, s. m. — Garçon solide et râblé.

Cortei (lo)— Le courtois, l’homme aimable.

Corteysi. — Courtoisie, politesse, bonne grâce.

Corteyzi, s. f. — Politesse, bonne éducation.

Cosin, s. m. — Cousin.

Cosinà. — Cousine.

Cosséal, cossial, s. m. — Blé méteil. (Champ.)

Cossié (de). — On appelait ainsi un mélange de seigle et de froment qu’on semait en automne et qui servait à faire du pain à la fois économique et rafraîchissant.

Voir : mécle.

Cossien. — Bien mis.

Cossio. — Cossu, riche, à son aise et aussi d’un homme qui veut faire l’important.

Cosson, s. m. — La nuque.

Costa, s. f. — Côte.

Couste en 1659.

Cot, s. m. — Coup.

Cot. S,m — Cuit.

Cota, 9. f. — Robe.

Cotel ou cotet, s. m. — Couteau.

Coti, V. a. — Manger; u ne pot pas coti, en parlant d’un malade; il ne peut rien prendre. (Champ.)

Cotiachi, s. f. — Plante médicinale que recherchent les paysans et qui ressemble à l’angélique.

Cotivet, s. m. — Nuque, chignon. (Onof.)

Cotouilli, s. f. — Torcol ordinaire, pie-grièche. (Boudeille.)

Colta, s. f. — Robe, ou plutôt jupe de paysanne plissée par le haut à la ceinture.

Couanet. — A qui on a coupé la queue.

Couarella (ina). — Une femme crottée.

Couâro, s. m. — Avare, grigou.

Couarou, s. m. — Queue-rousse.

Couat, s. f. — Queue.

Coubla, s. f. — Accouplement, couple, mari et femme.

Coubla (ina). — Une réunion, un chapelet.

Ina coubla d’ignon – un chapelet d’oignons.

Coublo, s. m. — Couple, mari et femme. M. 5.

Couchi, s. f. — Lit.

Coucoiro, s. f. ^ Hanneton. (J. 0.)

Coucou, s. m. — Primevère jaune.

Coucouara, s. f. — Hanneton. (Champ.)

Coucourellié, v. n. — Se dit du bruit que produit le contenu d’une gousse desséchée quand on l’agite à son oreille.

Coudura, s. f. — Une aiguillée de fil à coudre.

Couet, au fém. couéta. — Sans queue.

Couët. — Attrapé, trompé dans son attente. (Champ.)

Cotietta. — Terme d’amitié. Nous dirions aujourd’hui : ma petite, ma mignonne.

Coufflà (se). — S’indigérer, se remplir. (J. O.)

Counièu), s. m. — Homme qui s’indigère. (J. 0.)

Couina, V. n. — Pousser de petits cris étouffés.

Couivaule, s. f. pi. — Balayures, ordures amassées avec un balai. (Gaude.)

Couivet (fare). — Disparaître.

Couivià. — Balayé, nettoyé.

Couivié, V. a. — Balayer.

Couillau, s. m.—Homme fort et vigoureux.

Coulagni, s. f. — Quenouille.

Coupetà, s. f. — Asprelle, plante dont se servent les ménagères pour relaver leur vaisselle.

Couppa, V. a. — Couper.

Cour. — Bref.

Couranta, s. f. — Le galop, espèce de danse.

Couranta (la). — Espèce de danse très grave fort usitée au XVII siècle et aussi l’air à trois temps sur lequel on la dansait.

Courbât, s. m. — Corbeau.

Courda, s. f. — Courge.

TJ sariet un vray fou si u ne preferave

Lo melon à la courda et le carde à le rave. M. 5.

Courdanié, s. m. — Cordonnier, fabricant de chaussures.

Courdon, s. m. — Lien de paille ou d’étoffe tordu et mis en couronne que les femmes se mettent sur la tête quand elles veulent y porter un fardeau en équilibre.

Voir cordei.

Courniole, s. f. — Le gosier et par extension l’estomac.

Saucisson, murusson, jambon, patié, ravioJe, | Fricassié, moliandron remplission le courniole. B. 9.

Courre, v. n. — Courir, lutter de vitesse.

S’apareillié à courre –  se mesurer à la course. L. 1.

Courreyou, s. m. — Celui qui prépare le cuir pour les divers usages auxquels il est destiné.

Courriô. — Au fém. : courrue.

Et n’ére bona amia, parenta, ni voisina |  Que n’y fusse courrio per la veire en giassina.

Courtau, s. m. — On appelait ainsi, au xvn’ siècle,les commis de magasin, les employés.

Courtaut, s. m.— Garçon solide et râblé.

Courteisi, s. f. — Politesse, amabilité, bonne grâce.

Fare courteisi, faire une politesse, être aimable pour quelqu’un.

Côurtivet, s. m. — Gros mangeur.

Couse, V. a. — Coudre.

Coussio. — Qui a bon air, qui montre l’aisance ; nous dirions vulgairement : cossu.

Coussiou, s. m. pi. — Les consuls, les membres du Conseil des Quarante qui, à Grenoble, étaient chargés de l’administration de la ville.

Coutangi, s. f. — Le coût, le prix d’une chose.

Coûte, s. f. pi. — Les côtes et aussi les coteaux.

Et lo bon vin de coûte u veiro entassa | Usse revicolà lo cour d’un trapassa.L3

Coutouilli, s. f. — Sorte de vaisseau de terre où l’on tient ordinairement de l’huile. (Charbot.)

Coutrâ, s. f. — Fer en forme de lame qui coupe le sol et qui se place au-dessus du soc de la charrue.

Coutri, s. f. — L’oreiller.

Couva, s. f. — Poule qui a des poussins.

Couven, s. m. — Couvent, mais aussi piquette.

Granda charreyri nova, en te gen tu es sainta,| Lou zome per amour, le fene per contrainta.|  Un jour tu n’aures point de vin. mais prou couven |  Qui te faron porta la biassi bian souven.

  1. 7.

Millet a fait ici un jeu de mots sur ces deu acceptions différentes du mot couven ou covin. (Proveyz.)

Couvercella, s. f. — Couvercle.

Couveirsel, s. m. — Couvercle.

Una filli qu’a besoin du couversel –  une fille en âge d’être mariée.

Couverta, s. f. — Couverture.

Couvet, s. m. — Vase rempli de braise pour sechauffer les pieds. (J. O.)

Couvretou, s. m. — Etoffe de percaline verte que l’on place sur l’arçon pour préserver les nouveau-nés contre la lumière et les courants d’air.

Couze, V. a. — Coudre.

Covâ, V. a. — Couver.

Covà, s. f. — Couvée.

Covà, s. f. — Poule couveuse.

Covat, s. f. — Pomme de pin.

Coven. — Piquette, mauvais vin.

Covert, s. m. — Le toit.

Coverta, s. f. — Couverture.

Covéssi. — Etouffante, accablante.

Fat inà chau covéssi. Proveyz.

Coyacié, v. n. — Plaisanter, dire des bêtises. On dit encore vulgairement dans le Midi : dire des couyonnades.L 2.

Coyan. — Cuisant.

Crâpa, s. f. — Grappe du raisin, ce qui reste d’une poire ou d’une pomme dont on a mangé le tour.

Crapi, V. n. — Mourir.

Lettre C - Cr

Crâpa, s. f. — Grappe du raisin, ce qui reste d’une poire ou d’une pomme dont on a mangé le tour.

Crapi, V. n. — Mourir.

Cranquillon, s. m. — Petit morceau de quelque chose et aussi petit enfant.

Cravinanci, s. f. — Calvinisme.

Vigne, donque, Cravin, avei sa cravinanci | Deitaqua sa furou contra nou et la danci, L. 3 |

Cratolà, s. f. — Petites crottes de rat, de mouton, de chèvre, etc.

Cran, s. m. — Corbeau noir. (Bouteille.)

Créandeiri. — Crédule.

Creigne, v. a. — Craindre, redouter.

Creigno (je). — Je crains, je redoute.

Creil, s. m. — Berceau d’un enfant en très bas âge. (Champ.)

Creipi, s. f. — Crèche.

Creire, v. a. — Croire.

Creyo, je crois.

Creisse, v. n. — Croître, pousser, grandir.

Creissu. — Poussé, grandi.

Creitin. — Mal à mon aise, désolé.

Creitin, s. m. — Mendiant, pauvre diable.

Creitin (en 1659). — Idiot, inepte, sot, penaud, misérable, malheureux.

Creitre, v. n. — Croître, pousser.

Creitre, v. n. — Croître.

Creitura. — Crédule, portée à croire les serments des amoureux.

Crenel, s. m. — Grande cage où l’on tient de la volaille. (Charbot.)

Créra, v. a. — Croire. (Latal et aussi Ménilgrand.)

Cressil. — Il crut.

Cret, s. m. — Le sommet d’une montagne, lieu élevé.

Cret. — Croit.

Crétin. — Désappointé, désolé, marri et non pas idiot.

Creû ou creyt, s. m. — Berceau d’enfant.

Croy ou croa. (B.)

Creûva, s. f. — Petit hangar le plus souvent attenant à une grange, mais parfois aussi isolé au milieu des champs.

Crey (à l’infinitif). — Croire.

Creyandeiri. — Crédule. (Proveyz.)

Creyo (je). — Je crois.

yo, ie n’en creyo ren!

Creyre, v. a. — Croire.

Cria, V. a. — Gronder, réprimander.

Perquè ne Vô-te pas criàT

Crima, V. a. — Brûler.

On dit aussi : rima. M. 8.

Crio (je). — Je pousse des cris.

le lamento, je crio, je plouro, je me fasclio. M. 5.

Crisinâ, v. n. — Se dit du bruit particulier que produit un morceau de viande qui cuit dans la poêle et aussi du bruit particulier que fait

Crisinamen, s. m. — Bruit particulier que produit un plat qui brûle.

Cristéro, s. m. — Clystère.

Cristolet, s. m. — Plumet. Ce nom se donne à un fanfaron, à celui qui n’a que du caquet et qui s’imagine que la plume qu’il porte au chapeau doit le faire craindre. (Charbot.)

Croaquâ, v. n. — Croasser.

Croche (à le) Au clou.

Tou lou procez sariont pendola à le croche. M. 5.

Crochon, s. m. — Croûte de pain.

On dit aussi : quignon.

Croé. — Pauvre, misérable.

Croei. — Revêche. Cette épithète se donne particulièrementaux fruits véreux et d’un goût âpre et rude. (Charbot.)

Croey, s. f. — Crue, poussée.

De creltre.

Croeyze, s. f. pi. — Coquilles.

Croi. — Mauvais.

Lo croi ten – le mauvais temps.

Croi, s. f. — Croix.

Croi de pailli ! Nous dirions aujourd’hui dans le même sens : sur ma foi, ou bien encore : parole d’honneur.

Croi, s. f. — Monnaie.

Croisié, v. a. — Croiser.

Croisié lou chamin, en parlant d’un ivrogne, zigzaguer, M. 5.

Croqua, s. f. — Assemblage naturel de plusieurs noix à l’extrémité de la même petite tige.

Croquet, s. m. — Réunion.

Croset, s. m. — Petit morceau de pâte étendu avec le doigt et roulé dont on fait la soupe. (Champ.)

Crosse, s. f. pi. — Béquilles.

Alla à le crosse, être bien vieux.

Cresson, s. m. — Chorier dit qu’on appelle ainsi le berceau. On dit encore : lo creû.

Crot, s. m. — Croc, crochet.

Crôta, s. f. — Grotte, caverne.

Crotton, prison, cachot.

Croton, s. m. — Cachot.

Crotou, s. m. — Prison, cachot.

Crotton, s. m. — Grotte, cachot.

Crôtta, s. f. — Grotte.

Croui, s. f. — Croix.

La fontana de queu gran sin, | Intre Grenoble e Sin-Martin, |

De le croui vint din l’Izera : Alléluia. / Chanson du XV siècle.

Crouissâ, v. a. — Bercer. (Champ.)

Croussâ, V. a. — Bercer. (J. 0.)

Croyo. — Cruel.

Crozet, s. m. — Sorte de pâte pétrie avec de la farine et des oeufs et cassée avec lo bout des doigts, dont on fait une soupe fort estimée de nos montagnards.

Tou lou galabontem de Franci et d’Espagni,| Et de ceteu paï banquetant jour et not | De raviole à la pel, de crozet et de gniot. M. 7. M. 4.

Crua, s. f. — Crue.

Cruce. — Ce qui craque sous la dent.

La crucendèla, les cartilages.

Crucî, V. n. — Grincer.

Crui, S. f. — Croix. On dit de quelqu’un qui approche de la quarantaine : frizâ le quatre

crui.

Cruizià, s. f. — Croisée de deux chemins.

Crupi, s. f. — Croupe, hanche.

Crusiû ou crusieu. — Lampe à huile avec un crochet qui permettait de la suspendre partout où le besoin s’en faisait sentir.

Crussandéla, s. f. — Le cartilage, qui craque sous la dent quand on le mange.

Crusse, crussi v. n. — Craquer, faire craquer sous la dent.

Cruzieu. — Petite lampe suspendue fort en usage dans nos montagnes

Lettre C – Baillé lo Sauzo

Lettre C - Cu

Cublo, S. m. — Crible.

Cûchi, S. f. — Un amas. Se dit surtout du foin entassé avec le râteau.

Cuchon, s. m. — Monceau.

On dit aussi : ina cuchi.

Cucubot, s. m. — Engoulevent. (Boudeille)

Cudan. — Pensant, croyant.Et cudan en sailli y tornon recheivié. L.3

Cueilleyri, s. f. — Cuiller.

Alla coma pot et cueilleyri _  se dit d’un garçon et d’une jeune fille qui ne se quittent pas, qui vont toujours ensemble. M. 5.

Mal’heirousa qui trot u meina familleyri.| Avec ellou se rend comme pot et cueilleyri. M. 5.

Cuffignià. — Trop saoul.

Culèva, s. f. — Culbute, saut sur soi-même.

Fare la culèva, faire la culbute.

Culut, s. m. — Ver luisant et dans le sens figuré: brillant, drainant.

Culut, s. m. — Mauvaise petite lampe éclairant fort mal.

Cumâclo, s. m. — Crémaillère.

Cumanclo, s. m. — Coin de fer avec un anneau que l’on enfonce dans les pièces de bois et qui sert à arrêter la chaîne entourant les pièces pour leur transport.

Cumeyié, v. a. — Charger.

Cundançi, s. f. — Assaisonnement.

Cundi, V. a. — Mettre du beurre à la soupe, assaisonner un plat.

Cundia. — Assaisonnée et dans le sens moral : agrémentée. L. 3.

Cundissan. — Assaisonnant, rendant plus agréable.

Cunièri, s. f. — Amas de neige poussé par le vent contre le talus d’un chemin. (B.)

Cupelâ, V. a. — Se jeter par terre la tête la première, tomber le cul par-dessus tête.

Cupelé (à). — Se dit de quelqu’un qui tombe les jambes en l’air et la tête en bas.

Se foutre à cupelé.

Cupellié, s. m. — Culbute.

Fare lo cupellié _ faire la culbute, sauter, faire faillite en parlant d’une maison de commerce.

Cuplot. — Lourdement.

Cheire à gros cuplot _ Tomber lourdement

Cur. — Court.

Cur, s. m. — Cuir.

Curabufet (lou). — On appelait ainsi les percepteurs de l’impôt, ceux qui étaient chargés de le percevoir.

Curatà. — Ruiné, dépouillé de l’argent que l’on a. (B.)

Curaii. — Curés (au pluriel). (A. R.)

Curet, s. m. — Nettoyeur, vidangeur.

Curla, s. f. — Le dernier éclos en parlant d’un oiseau; le dernier né quand il s’agit d’un enfant. (B.)

Curti, s. m. — Jardin.

Courtit, cortit. (B.)

Cuver. — Couvert et aussi le toit d’une maison.

Cuvri, v. a. — Couvrir, protéger.

Lettre C – Baillé lo Sauzo

L'Alenjan - Solucions

Canard –  Canârd, bourri, canârd sarvâjo (colvert) | Canard, guit, anet, còlverd, choron (musique)

Coq – Jâl, jalèt, pôl, polèt, deisalabarda (se dit du coq qui chante n’importe quand) | Jau, jal, jalet

Corde – Côrda, cordeta (cordelette)| Còrda, cordeta, cordela (nf) ; chabisson (nm) cordellete

Croix – Croi, crui, crouèx, crouè, croui, croys, crouesèta (petite croix) |  Crotz

Tot lo monde a sa crotz. Aqueu que l’a pas encara la trobarà !

Clocher – Cllochi, cllochiér | Cluchier, clochier, campanau

Cigogne – Cegogne | Cigonha

Chèvre – Biquo, chèvra, chieura, chieure, chiûra  | Cabra, chabra, chabrassa (grosse chèvre) bica, boeta, carcam (vieille chèvre)

Chienne / chien –  Chin, Chein,  chena, china, Kioune | chin, china

Cerf-volant – Echaravet (insecte) | Serp-volanta

Cheminée – Fournel, bornâ, chemenâ, chaufiô | Chomineyo, chaminèia, chemineia, chimineia

Chemin – Chamin, briva, dray, charrére, poya, grappillon, rapillat (chemin pentu) | Camin, chomi, chamin, viòu, viòl (nm), dralha, viera

Chaudron – Peyrô, peyret, peyrol, Peireta, Peirola | Peiròu, peiroel, chaudier

Chat – Chiet, miron, mira, minon (chaton) – Charcout (chat-huant)|chat

Cognée – Dètrâl | Destrau, aissa – Picòssa f

Lettre C – Baillé lo Sauzo