Baillé Lo sauzo – Lettre D

Lettre D

Baillé Lo Sauzo / D

ABC – D – E – F – G – Biblio

Lettre D - Da

Daba. — D’en bas et aussi du Midi.

Lo patissié chié qui la glotoni se sert.

Vend de patié de bo per de patié de cerf,

Clarette lo vin blanc en fat vin de la Rochi

Et meyle « vin daba ce» de cetta perroohi. M. 8.

Dadolin, s. m. — Traînard, paresseux. (Champ.)

Dadon. — Niais, désagréables, ennuyeux.

Ton lou mari dadon, vito coman lo ven,

Eron chargia d’outràjo et de cou ben soven. L. 1.

Dâgni, s. f. — La tige du chanvre au moment où on vient d’en faire la récolte.

Le dagnet, bottes de chanvre.

Dailli, s. f. — Faux.

Piqua la dailli, rabattre une faux, l’aiguiser.

binchaplâ la dailli, lui donner du coupant.

La porta dailli, la mort.

Daillou, s. m. — Fer de faux. (J. O.)

Daloueïri, s. f. — Petite hache. (Champ.)

Damageise. — Soit préjudiciable, porte préjudice.

Damâjo, s. m. — Dommage, perte.

Damnablo. — Préjudiciable. M. 5.

Damot, davat. — En haut, en bas.

Dan, s. m. —  Tort, perte, dommage, désagrément.

Dan (à son). — A son dommage, pour son malheur.

Dana, s. f. — Dame.

Danabisodia, s. f. — Ce mot s’applique aux femmes qui font les précieuses, à celles qui chantent ou sifflent en parlant pour se rendre plus intéressantes. Charbot)

Dangérou. — Veut dire, dans nos montagnes, quelqu’un qui est dangereus-ement malade.

In tâlo coma va-t’iî — Ah! u Veyt bian dangérou Proveyz.

Dansié, v. n. —• Danser et aussi : faire danser.

Daou ou doù. — Deux.

Darbieu, s. f. — Clématite.

Darbon,d rabon s. m. — Taupe. (J. O.)

Darbou, s. m. — Taupe. (J. 0.)

Dareizi, s. f. — Une longue file, une longue

Dama, s. f. — Ver qui ronge les livres et les étoffes. (Champ.)

Darne, s. f. pi. — Le ver du hanneton, sa larve, larve.

Darneïat, s. f. Pie-grièche grise. (Champ.) Darniot.(B.)

Dauriéla. — Par derrière, de travers. On dit : regarda dauriéla pour se détourner. (Charbot.)

Darrié. — Derrière.

Davà. — Du côté de. Dava lo molin,

Davat. — D’en bas.

Davoeydâ, v. a. — Dévider.

Davoïdâ, v. a. — Dévider.

Lettre D - De

Debâda. — Se dit de quelqu’un qui. — demeure la bouche ouverte, piquet planté, sans faire un mouvement.

Débagagié. — Débarrasser, déménager.

: embagageà, embarrassé, encombré.

Débanâ, v. a. — Dévider. De là : débanoûsa, dévideuse.

Débeduyan. — Désagréable, désobéissant.

Débiéclâ, adj. — Las, harassé, rendu, anéanti, sans forces..

Déblossâ ou débloussâ, v. a. — Effeuiller, élaguer. On dit aussi : ébloussâ.

Débloussié, v. a. — Déchiqueter. On dit aussi : déblossié.

Débloussié. — Arracher.

Se débloussié lou peu, s’arracher les cheveux. L. 1.

Débobinâ, v. a. — Dévider.

Débollié, V. a. — Défaire, éventrer.

Débollià, détruit.

Déboubinà, v. a. — Dévider, déguiser, raconternou dire tout ce qu’on sait.

Déboubinâ son pater. (Latal.)

Débouchardâ, v. a. — Nettoyer, décrasser.(Charbot.)

Débrayié, v. a. — Déculotter.

Débreié, v. a. — Chiffonner, froisser; se dit surtout du linge ou des habits. (Charbot.)

Debrut (à). — A l’envers et peut-être à polir, àbfaire peau neuve, à tanner.

Debvey, s. m. — Devoir, obligation.

Debvo (je). — Je dois.

Apres lo don du ciel ie vo debvo lo jour.

I debt, il doit.

Décatonâ, v. a. Sortir avec l’aide des bœufs une pièce de sapin qu’on vient d’abattre dans la forêt.

Décepâ, V. a. M. 8.Enlever ou plutôt écraser les grumeaux.

Décevâblo. — Ennuyeux, désagréable.

Decey De ci.

Deley, de là.

Déchanâ, v. a. — Découvrir.

Déchau. — Pieds nus, sans souliers.

Déchavâ, v. a. — Déchausser, enlever la terre au pied des arbres, de la vigne etc

Cognussisse sa dechi et se fisse meillou. L. 3.

Déchouchillié, v. a. — – Mettre la main sur quelque chose après de longues recherches. Nous dirions dans le même sens : dénicher.

Décibitâ, v. a. — Surprendre, arriver à l’improviste.

Décisa, s. f. — Descente rapide et aussi la vitesse que mettent certains oiseaux à fondre sur leur proie. (Charbot.)

Déciza, s. f. — Descente.

Décléni. — Malade, qui relève de maladie, qui n’en peut plus, sans vigueur.

On dit aussi : écléni.

Décopà, V. n. — Zigzaguer, en parlant d’un petit sentier qui serpente sur le flanc d’une montagne et permet au piéton d’arriver plus vite à son but que la route suivie par les chars.

Décora, v. a. — Décourager.

Décorou. — Sale, malpropre, qui fait mal au coeur.

Décoti, V. a. — Manger, ou plutôt déchirer avec les dents quelque chose de dur, de coriace.

On trouve dans le même sens : coti. (Charbot.)

Découblâ, V. a. — Désunir, séparer.

Découpa. — Critiquer, dire du mal de quelqu’un, interpréter méchamment ses moindres gestes.

Dédeley, dédecey. — Au delà, au deçà.

Dédeley, là-bas, au delà.

Dedin. — Dedans.

Dedien. (B.)

Dédoudre (se). — Se délasser quand on est fatigué de travail. (Charbot.)

Défeceyou ou défieiou. — Difficiles.

Déferra (se). — Se démonter, s’émotionner, se troubler.

Défeyant. — Désagréable, mal élevé.

Deffour. — Dehors, hors de. M. 5.

Défolliaret. — Qui fait choir les feuilles. Se dit du premier vent froid de l’automne. (Proveyz.)

Défondrâ, v. a. — Démolir, porter préjudice.

Defour. — Dehors, hors de.

Defour du chautem, hors du temps chaud, l’été une fois terminé et par métaphore : qui n’est plus jeune, qui avance en âge. M. 4.

Défreidâ, v. a. — Refroidir.Proveyzieux)

Défrinâ (se). — S’impatienter, s’emporter. (Charbot.)

Dégencià. — Mal mis, mal arrangé, en désordre

Dégencié, v. a. — Mettre du désordre, rendre laid ou ridicule.

DégoIla, V. n. — Glisser dans un escalier, tomber du haut d’un arbre, dégringoler.

Dégominâ, v. a. — Défigurer.

Dégoulâ (se). — Se casser le nez, se fourrer le doigt dans l’oeil. Se dit surtout d’une jeune fille qui s’est mal mariée.

Dégrâcy, s. f. — Ennui, malheur, accident.

Degruinà, v. a. — Egrainer, écosser.

Déguânom ou dégainom, s. m. — Surnom.

Deguingoa. — De travers, qui n’est pas droit.

Dei. — Doigt.

Deibarouchié, v. a. — Débarbouiller, nettoyer, faire la toilette.

Voé me deibarouchié lo groin. Proreyzieux

Deibaternâ. — Déboutonnée, décolletée.

Deibloucié, v. a. — Arracher, effeuiller.

L’y deibloucit lou peu, deipondit le zeicélle. L. 1.

Deibloussâ, v. a. — Arracher.

Deibollié, v. a. — Détruire, saccager, éventrer Se dit aussi d’une entreprise quelconque sur laquelle on comptait et qui n’est pas suivie d’exécution.

Deiboullié, v. a. — Gâter, défaire, détruire. (Champ.)

Deibreyà. — Débraillés et aussi mous, flasque, sans consistance.

Deibreyié, v. a. — Déshabiller quelqu’un, lui enlever un vêtement.

Deibringâ (se). — Se tirer d’un mauvais pas, se sortir d’affaire.

Deicalâ, v. n. — Se remettre en marclie, partir.

Deicavalà, v. a. — Faire tomber quelqu’un do cheval pour se mettre à sa place.

Deicliaussi. — Déchaussée, les pieds nus, sans souliers.

Deichicotâ, v. a. — Déchiqueter, découper, disséquer.

Una rôba deichicotâ, une robe décolletée.

Deiclo, deiclosa. — Découvert, découverte.

Deiclose. — Découvertes, mises ou vues au grand jour.

Deicomotà, v. a. — Délayer des poudres dans des liqueurs. (Charbot.)

Deiconflâ, v. a. — Dégonfler, se vider.

Deiconilâ (se). — Se calmer, s’apaiser, revenir à un état plus tranquille.

Deicopà. — Frangé, dépenaillé, usé jusqu’à la corde en parlant d’un vêtement.

Deicorou. — Sale, malpropre, qui répugne. (Champ.)

Deicori’, s. m. — Dégoût, ennui, lassitude.

Deicourousa. — Qui fait mal au cœur.

Et sa pé deicourousa

Deicouti, v. a. — Manger gloutonnement, dévorer.

De mauvei deicouti, -dur à avaler, coriace. L. 3.

Deiei-epita, s. f. — Vieille femme infirme.

Deicreytinâ, v. n. — Devenir idiot, tourner en bourrique.

Deicuahié, v. a. — Enlever le dessus, désemplir.

Deicuahié sa sopa. M. 5.

Deidure, v. a. — Décrire.

Deifat. — Par l’effet du hasard. M. 5.

Deifecié (se). — Se dépiter, s’impatienter. (Charbot.)

Deifeciou. — Ecœuré, alangui, ennuyé, triste, mélancolique.

Deifeciou, deifeciousa. — Fantasque. (Charbot.)

Deiferra, s. f. — Défaite, action par laquelle, renonçant à ce qui vient d’être fait, on cherche à revenir à l’état antérieur.

Deiliéci, s. f. — Abattement, défaillance.

Deifollié, v. a. — Effeuiller, arracher les feuilles.

Deifollié louz abro. M. 5.

Deifortuna, s. f. — Malheur, accident fâcheux, mauvaise chance.

Deifrinâ (se). — Se délivrer, se guérir d’une maladie, s’en débarrasser.

Deigalibourdâ, v. a. — Dépenser son bien sans rime ni raison, à tort et à travers, sans savoir ce qu’on fait.

Galibordâ, galibordou.

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Deigânom, s. m. — Sobriquet, nom donné à quelqu’un pour empêcher de le confondre avec un autre.

Deignft. — Déjà gros en parlant d’un oiseau, en tout cas sorti du nid.

Deigominâ. — Mal bâtie, contrefaite.

Deigominâ, v. a. — Défigurer.

Deigominâ (se). — Se contrefaire

Deipeu. — Depuis.

Deigrâci, s. f. — Malheur, ennui, événement désagréable.

Deigt, s. m. — Doigt.

Deiguirià. — Déchiré, en loques.

Deijubi, v. a. — Déchirer, dévorer. (Charbot.)

Deilavorâ, v. a. — Dévorer, engloutir, faire disparaître.

Deipachia. — Enlevé, qui passe trop vite.

Deipâclué (se). — Se débarrasser, se défaire.

Deipacluo, s. m. — Emploi, utilité et aussi droit d’aller et de venir, grandes et petites entrées.

Deipassionâ. — Qui a cessé d’aimer.

Deipatrollié, v. a. — Nettoyer, enlever la boue.

Se dépatrollîé, se dépêtrer.

Deipeitâ, v. a. — Dépiter, enrager.

Deiperèllo. — Dans leur for intérieur, à part eux.

Marmottan deiperèllo. L. 3.

Deipiâ. — Se dit d’une personne accablée de lassitude, qui ne sent plus ses pieds. (Charbot.)

Deipiet, s. m. — Dépit, colère.

Deipisson. — Dussent.

Deipoi. — Ensuite.

Deipondre, v. a. — Décrocher, arracher en tirant avec force.

Deipotenta. — Hors de service, sans force ni vigueur. (Champ.)

Deiputâ, V. n. — Discuter, parler, traiter une question.

Deiputon ore avoi de la sotta deifensa

Deiragié, v. a. — Déraciner, extraire les racines.

J’entendo lou louvié, qui per encouragié

Deirobâda (à la). — A la dérobée, à l’insu de tout le monde.

Deirochié, v. a. — Précipiter du haut d’un rocher, renverser, faire tomber.

Deirochié (se). — Se précipiter du haut d’un rocher, dégringoler.

le veyo que su mi la rochi se deiroche. M. 4.

Deirragié, v. a. — Déraciner.

Deisalâ, v. a. — Déceler, révéler.

Deisalà (se). — Se découvrir.

Deisalabardà. — Se dit du coq dérangé qui chante avant l’heure ordinaire. (Champ.)

Deisarrallié, v. a. — Ouvrir une serrure, forcer une porte.

Deissalâ, v. a. — Déceler, révéler un secret.

Deissiâ, v. a. — Désaltérer.

Deissolei. — Sans semelles.

Deissubit. — A l’improviste.

Deitaquâ, v. a. — Détacher, envoyer.

Deitaquâ, v. a. — Lancer un trait.

Vigne donque cravin avei la cravinanci

Deitourba, s. f. — La fuite.

Ceu foUnel ne charche la deitourba

Deitourba, v. a. — Troubler, incommoder.

Deitrà, s. f. — Hache pour équarrir le bois (Champ.)

Deitubli, v. a. — Etablir.

Deiver. — D’hier, d’autrefois.

Deivergeà. — Coureur de filles, dévergondé.

Deivo. — Je dois.

Te dei, tu dois.

Deivotiou. — Plein de dévotion. L. 1.

Deizonou, s. m. — Déshonneur.

Déjacié, v. a. — Se dit du chasseur ou du chien qui arrive à découvrir la place où un gibier a passé la nuit.

Déjettà. — Rejeté, repoussé, renvoyé.

Dejoingâ ou mieux déjoinguâ, v. a. — Désunir, disloquer.

Délavera, v. a. — Dévorer.

Délavoran. — Glouton, dissipateur, mange-tout.

Delenti. — Se dit du linge moite et mouillé qu’on place près du feu pour le faire sécher. (Charbot.)

Déloyà. — Disloqué, détraqué. (B.)

Déloyié, v. a. — Disloquer. (Charbot.)

Deman. — Demain.

Démarcorâ, v. a. — Décourager, enlever l’espoir. (B.)

Démengoyà. — Dérangé, détraqué et aussi déhanché,qui a mauvaise tournure. (B.)

Démettre, v. n. — Répandre, couler goutte à goutte.

Démoniaclo. — Qui se croit possédé du diable et aussi colérique, emporté.

Demôra, s. f. — Absence.

Demorâ, v. n. — Rester, demeurer.

Ne demora don gueyro. M. 5.

Démortià. — Dégourdie, tiède.

Aigua démortià, eau tiède. (Proveyz.)

Demouranci, s. f. — Séjour.

Denguy. — De cette manière-là. (Champ.)

Dénia, V. a. — Dénicher. (Charbot.)

Denisi. — De cette manière-ci, de cette manière-là.

Densi, 8. f. — Agacement des dénis. (Charbot.)

Dentaru. — Pourvu d’une belle mâchoire.

Ceu vilain dentaru

Dentour. — Tout autour.

De-par. — De côté.

le vou laissa depar Vigléizi et lo moutié. U 3.

De par. — Solitaire, isolé, seul.

Dépareiy — Mal assorti, qui ne peut pas aller ensemble, qui ne fait pas la paire.

Déparpillotâ (se). — Se frotter les paupières quand on s’éveille. (B.)

Deipeitâ, v. n. — Avoir du dépit, se mettre en colère.

Dépelliandrâ. — Déguenillé, déchiré, en loques.

Dépilhandrâ. (B.)

Deper. — En dedans.

Deper vo, en vous-même, en aparté.

Dépétâ, V. n. — Fuir, abandonner le nid en parlant des jeunes oiseaux.

Dépeu. — Depuis.

Dépoé. (B.)

Dépilla. — Vêtu d’habits déchirés et de vieux haillons en lambeaux. (Charbot.)

Dépiotâ, V. a. — Ecarteler, mettre en morceaux.

Deplétâ, V. n. — Abandonner son nid en parlant de la mère.

Et aussi : éplétà.

Dépoé. — Depuis. (Gaude.)

Dépondre, v. a. — Détacher, arracher, rompre en tirant avec force.

Dépotentà. — Sans force, sans vigueur, sans puissance. (Charbot.)

Dequè. — De quoi, argent, fortune, ressources.

Déragié, v. a. — Déraciner, enlever les racines.

Dérapfl, v. a. — Déraciner, arracher avec violence.

Derbi, s. f. — Dartre, humeur dartreuse. (Champ.)

Derneyà, s. m. — Pie-grièche.

On dit aussi : dernéia.

Dérochié, v. n. — Dégringoler, tomber du haut d’un rocher.

Dérozâ. — Sans rosée, d’où la rosée a disparu. (Proveyz.)

Désalabardà. — Se dit d’un coq déréglé qui chante avant minuit. (Charbot.)

Désandanié, v. a. — Soulever et étendre le foin qui est en andain. (B.)

Désanyïé, v. a. — Déshériter.

Désarrâ, v. a. — Ouvrir, littéralement défermer.

Désarra una filli, la dépuceler.

Désavorâ. — Sans goût, sans saveur, insipide. (Charbot.)Désiâ, V. a. — Désaltérer.

Désomnâ, v. a. — Interrompre le sommeil de quelqu’un. (Charbot.)

Désondrû, v. a. — Déshonorer, faire honte.

Désore. — Dès à présent.

Ore, maintenant.

Dorenley, dorénavant.

Détet ou détin, s. m. — L’égout du toit.

Détoféyé, V. a. — Détruire, étouffer.

Détofeyà, s. f. — Débarras.

Détrayié, v. a. — Sevrer un veau, l’empêcher de téter, l’enlever du pis de la vache, du trayon.

Détret, s. m. •— Appareil à ferrer les boeufs, le travail.

Détriâ. — Sevrer l’enfant, le priver de sa nourrice.(B)

Deu. — Depuis.

Deu. — Dès, depuis le moment.

Deu lo tem que noz estion enfan,

Deulon. — Le long de.

J’ay veu dedin un pra deulon de la hialeyri

Vna dama avecqui te volin fare feyri. M. 8.

Deulon (tout). — Tout du long.

Deu que. — Dès que et aussi : pourvu que, pendant que.

Deura, s. f. — Lierre.

Chai’bot dit aussi : héra.

Deuzaussito. — Aussitôt que.

Deu zaussi to qu’u luron entendu

La voi ben acordan de notron seignou mémo. L. 3.

Dévala, V. n. — Descendre, aller rapidement de haut en bas, se précipiter.

Prindre la dévala, descendre.

Devan. — Avant.

Devan. — Tablier.

Devantié, s. m. — Tablier.

Dévarrinâ. — Qui a perdu son vernis en parlant d’une poterie.

Dever. — Auprès.

Dever vo.

Dévergà. — Effronté, coureur de filles.

Dévia, s. f. — Raccourci, chemin de traverse. (B.)

Dévia, v. a. — Dévoyer, sortir du chemin.

Dévirià, s. f. — Contour.

Prindre la déviria. Proveyzieux.

Dévirià, s. f. — Le hasard, ce qui arrivera.

Dévirié, v. a. — Détourner.

U l’at déviria l’aigua du ri.

Dévo. — Je dois.

Dextella bonbella. — Jeu en usage au xvii* siècle.

Lapaume dit que c’est jouer à pair ou non.

Dey, s. m. — Doigt.

Deybat (en). — En querelle, en dispute.

Deybolâ, v. a. – Dévider, laisser couler, parler.

Deybola, deybola,

Deybourdey. — Déchaînées.

Deycervellâ (se). — Sortir de la cervelle.

Deychau. — Non chaussé, sans souliers.

Deycorou. — Vilain, laid, qui fait mal au coeur, affreux.

Deycouverta (à la). — Sans abris.

Deyfeceyié (se). — Se trouver mal, tomber en pâmoison.

Ma langou se deyfeceye, mon amour se désespère. M. 5.

Commentaire

Deyfiéci, s. f. — Abattement, état d’une personne , malade qui n’a plus de forces.

Deygolâve. — Dégringolait, se précipitait.

Deygominâ. — Contrefait, mal bâti.

Et aussi : deigoumina en 1659.

Deygraei, s. f. — Ennui, malheur, disgrâce.

Leissi me tout soulet regretta ma deygraei. M. 4.

Deygracià. — Disgracié, malheureux, qui n’a pas de chance.

Dcyraflié, v. a. — Déraciner, arracher.

Delley. — Au delà de.

Deyme, v. a. — Prendre un bénéfice, se faire payer la dîme et aussi gratter.

 

Baillé Lo Sauzo – Lettre D

Lettre D - Pie Grièche

 

Deypetâ, v. a. — Avoir du dépit, faire enrager.

Deypeu. — Depuis. M. 4.

Deyragié, v. a. — Déraciner, arracher.

Deyrobada (à la). — A l’insu, à la dérobée.

Deypochié, v. a. — Renverser, jeter par terre.

Deypochié, v. n. — Dégringoler, tomber du haut d’un rocher.

Deypouillanti, v. a. — Dérouiller, remettre à neuf, rendre sa vigueur première à un homme épuisé.

Deysalâ, v. a. — Déceler, découvrir.

Deysalimentâ, v. a. — Priver de nourriture.

Deysiey (lou). — Les désaltère.

Per iqui V enfer crevé et Isu dana deyvore,

Deyfafeyié, v. a. — Détruire, étouffer.

Deytartavelâ. — Ahuri, détraqué, qui ne pense plus à rien.

Deytourbâ, v. a. — Voler, faire disparaître.

Deytret, s. m. — Etau, serre et aussi cachot, prison.

Deytupié, s. m. — Débiteur.

Deyvalâ, v. n. — Descendre.

Dézérettà. — Déshérité, privé d’une chose à laquelle on pouvait s’attendreDézuchié, v. n. — Descendre de son perchoir.

Lettre D - Di

Diachenâ. — Terme populaire dont on se servait pour éviter de prononcer le nom du diable. Nous disons dans le même sens : diantre!

Dial, s. m. — Dé à coudre. (Charbot.)

Diavolamen, s. m. — Chose diabolique, épouvantable.

Si jamai vou z’ay veu eiquan diavolamen. L. 1.

Dié, s. m. — Dieu, le bon Dieu.

Dié, s. m. — Dé à coudre.

Diéchen (lo). — Le diable, le démon.

Diéta, s. f. — Cruche.

Charbot dit aussi : guiéta.

Diétta, s. f. — Cruche.

Dieu. — Deux.

Noudieu, nous deux, à nous deux.

Dilun. Diluin, dilhun — Lundi.

Diluin de vin, dimar de blâ, Dimerere de hétiè, Dijou de bour, Divindre de tinchi. Dissando de chambro, Diminchi de chair.Dicton de Voreppe.

Diluin. (B.)

Dimar. — Mardi.

Din. — Dedans. On dit aussi : dedin.

Dinci. — Ainsi, de la sorte.

Dinsi. — Ainsi, de cette façon, de cette manière.

Dio (je)—Je dis, je soutiens, j’affirme.

Veygui perque ie dio, en qualita de fena.

Diounet, s. m. — Percerette, foret.

Charbot dit aussi : guionnet.

Diquen. — De cela, de cette chose.

Diriàvo. — Diriez-vous.

Dissando ou dissandro. — Samedi.

DIu. — Deux.

Diu fei atenen, deux fois de suite.

Divendre. — Vendredi.

Diver. — Divertissant, amusant, agréable avoir ou à entendre.

Lettre D - Do

Doble, s. m. pi. — Gras-double.

Dolen. — Dolente, languissante.

Et aussi : dolenta.

Una para dolen. L. 3.

Dolenta, s. f. la — La malade, la pauvrette, malheureuse; terme de compassion.

Doleirou, rousa. — Malheureux, qui est à plaindre.

Dolou, s. f. — Douleur, chagrin. M.5.

Dométi. — D’un usage journalier.

Dométie. — Domestiques, apprivoisées.

Donda. — Pleine, remplie et aussi enceinte.

Nous disons encore : c’est une grosse dondon.

Commentaire

Dondà, V. a. — Dompter (Charbot) ; couvrir (dans le sens de reproduction).

Dondinâ (se). — Se prélasser.

Donte. — D’où.

Et veiqui donte vin. f. L. 1.

Dorâda, s. Espèce de gâteau doré frit à la poêle.

Dorchi. — Virié dorchi, tourner le dos;

Regarda dorchi, regarder de travers. (Champ.)

Dorenley. — Dorénavant, désormais.

Et aussi : d’hôre en ley; dés-ôre en lé. (Latal.)

Dorgassi et aussi dorgasse. — Terme injurieux. (Champ.)

Ne s’emploie guère que dans le canton de Voiron; se donne à une femme éhontée.

Re commentaire

Dou, s. m. — Fiel. Ghorier remarque qu’on se sert de ce mot par antiphrase pour flel. (Charbot.)

Doucinet. — Odeur fade et désagréable.

Douciou, s. f. — Douceur.

Doui, s. f. — Douve, talus. (Charbot.)

Dourgua, s. f. — Une cruche dans la vallée de Graisivaudan.

Dovà, s. f. — Talus.

L’ Alenjan du Toyeno

Lettre D - l'Alenjan du Toyeno

Trouve tous les mots commençant par la lettre D (en français)

Solucion

Lettre D - Dr

Drabicu, s. f. — Vigne sauvage. (B.)

Drabon, s. f. — Taupe.

Drabonâ, v. n. — Fureter comme une taupe et aussi leur faire la chasse, dit Charbot.

Drâchi, s. f. — Eau-de-vie faite avec le marc du raisin.

Drâchi, s. f. — Marc de raisin, ce qui reste du raisin une fois qu’il a été pressé.

Drapié, s. m. — Le martin-pêcheur. (B.)

Dray, s. f. — Le chemin, le lit que s’est tracé un torrent accidentel et aussi un sentier escarpé dans la montagne.

Dresseiri, s. f. — La porte d’entrée, le chemin, l’ouverture.

Et qui n’ét feitureiri

Jamais, u gran jamais ne trove la dresseiri. I.. 1.

Dressou, s. m. — Buiïet, placard où l’on serre la victuaille, garde-manger.

Dret, adv. — Tout droit, directement, bien en face.

Dret devan sa maison. L. 1.

Dret, adj. — Droit.

Dret. — Droit.

Dret, s. m. — Droit, ce à quoi on a droit.

Dréta, s. f.— Grande hache à équarrir le bois. (Charbot)

Driaille, s. f. pi. — Amas d’épluchures.

Drieu. drua — Drues, vigoureuses.

Drio. — Drue, solide, vigoureuse.

Driva, s. f. — Plante commune dont les feuilles sont larges et épaisses.

Droguet, s. m. — Etoffe de peu de valeur et de couleur bleue dont s’habillaient jadis les femmes de la campagne.

Drouille. — Morceaux de bois, copeaux produits par le rabot. (Champ.)

Drua. — Drue, vigoureuse, fertile.

Drugeïé, drugeye v. n. — Se réjouir, sauter de joie. (Champ.

Baillé Lo Sauzo – Lettre B

Lettre D - Du

Du. — Des.

 Ne parla ren du mort, j’amo mieu vey lou vi. M. 4.

 Dumatio. — Douillet, mignard. (Champ.)

 Dumétio. — Doux, agréable au toucher comme du duvet. (Charbot.)

 Dumesti. — Se dit d’un endroit rempli de buissons, de halliers.

 Eyet ore tout loin, ne parey gen ni besti, | Cetta placi per vo n’ét pa gueyro dumesti. M8

Dura, s. f. – Le lierre

Durgni. — Ce nom se donne à des choses qui font de la peine et aussi à un petit enfant malin et vicieux. (Charbot

Solucion

Dindon – Dindo – dindon, gabre; piòt, dindard

Damier – / – Damier, taulier.

Diable – Diachena – diablo – Follet – Diéchen (lo) – Servan (diablotin) – diantre ! ||

Dogue – / -dògol, dògue.

Dés –

Drapeau – Drapô – Drapeu (nm) ; bandiera (nf).

Dolmen – / – Dolmen (nm) ; taula de peira (nf)

Disque – / – Disc, disque.

Dôme – Dômo – Dòma (nm)

Donjon – Donjon – Donjon (nm) ; torre, torrassa (nf).